Congo-Sécurité Civile : Le commandement sensibilisé sur la loi Mouebara

Brazzaville, 15 Mars (ACI)-  Le commandement de la Sécurité civile (Csc), a été informé le 14 mars à Brazzaville, la mise en vigueur de la loi Mouebara, loi protectrice de la femme au Congo, en vue d’une bonne connaissance de ladite loi dans l’exercice de leur mission.

Intervenant au cours d’une conférence-débat liée au mois de la femme, la directrice du programme national de lutte contre les violences faites aux femmes, Mme Talantsi Mbemba, a souligné que cette loi ne vient pas annuler toutes les lois existantes au Congo.

Elle a signifié que la loi Mouebara est une loi spécifique qui touche à des questions propres à la femme. Son but final est de dissuader, de sortir dans la société congolaise, tout comportement dégradant touchant spécifiquement aux femmes.

Mme Talantsi Mbemba a fait savoir que cette loi revêt deux aspects essentiels, d’une part l’aspect civile qui concerne la gestion du mariage, la succession, le veuvage, le travail et de l’autre l’aspect pénal qui, a prévu des infractions, conduisant à des peines d’amandes et de prison.

Pour elle, parler de cette loi à cette occasion, consiste à mettre un accent sur l’impact de celle-ci au niveau professionnel et dans la vie quotidienne.

« Cela ne signifie pas que le code pénal ne s’applique pas aux femmes, la vulgarisation de la loi dans cette caserne est de montrer l’intérêt aux femmes et hommes d’être informés du contenu des différents articles de ladite loi », a t- elle dit.

Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les questions d’harcèlement, de violences en milieux professionnel et conjugal, car, cette communication se passe dans un corps de métier particulier, où les hommes et les femmes travaillent ensemble, exécutent les mêmes missions.

« Nous avons insisté sur le comportement, la gestion des hommes, parce que les violences psychologiques sont prévues par cette loi. Nous sommes dans un corps d’armée, où parfois, on pense que poser certains gestes, crier sur les subalternes sont bel et bien reconnues comme des Violences psychologiques », a-elle martelé.

Par ailleurs, Mme Mbemba s’est dite satisfaite de l’implication des femmes dans le débat. Elle a salué, également, la participation des hommes dans le cadre de l’approche de la masculinité positive, favorable à l’autonomisation et la promotion de la femme dans toutes les sphères de la vie sociale.

Pour sa part, le médecin lieutenant de police, Mme Theresia Béni La Gloire, a dit que ces débats ont été porteurs de plusieurs enseignements et informations, du fait que les participants ont appris beaucoup de choses qu’ils ne savaient pas. 

« Nous sommes informés sur plusieurs choses qui nous paraissaient négligeables. Surtout avec le numéro vert 14- 44, permettant d’appeler anonymement pour dénoncer des violences faites aux femmes. Chaque femme de la sécurité civile connaît désormais ses droits et comment dénoncer lorsqu’ on est victime sans qu’il n’y ai des répercussions sur soi », a t- elle dit.

La loi a été adopté le 4 mai 2022, en vue de donner une réponse pluridisciplinaire aux violences faites aux femmes et aux filles en République du Congo, rappelle-ton. (ACI/ Édouard Mangongo)

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