BRAZZAVILLE, 03 MAI (ACI)- La cheffe de coopération de l’ambassade du Japon auprès de la République du Congo, Mme Minako Suga, a salué le 2 mai à Brazzaville, les efforts des autorités congolaises de mettre en place une législation en phase avec les conventions internationales des crimes commis en mer.
S’exprimant à l’ouverture de l’atelier national de révision de l’avant-projet de loi portant répression des infractions commises en mer et des modalités d’exercice par l’Etat de ses pouvoirs de police en mer, Mme Minako Suga, a fait savoir qu’étant un pays insulaire, le Japon accorde une grande importance à la sécurité maritime.
A cette occasion, la cheffe de coopération de l’ambassade du Japon auprès de la République du Congo a rappelé les propos tenus par le Premier ministre japonais, M. Fumio Kishida, qui s’est engagé à redoubler d’efforts pour contribuer à la paix et à la stabilité des Etats du Golfe de Guinée, lors de la visite qu’il a effectuée en mai 2023 en Afrique.
Dans le même cadre, elle a ajouté que la ministre japonaise des Affaires étrangères, Mme Yoko Kamikawa, a récemment réaffirmé cette détermination lors de sa visite en Afrique. En effet, le Japon travaille avec les pays africains pour lutter contre la piraterie et la pêche Illicite non autorisée non réglementée (Inn).
Pour sa part, le coordonnateur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), M. Aliou Sall, a souligné la nécessité de revoir cet avant-projet de loi, pour être sûr que toutes les conventions, en matière de lutte contre la criminalité maritime internationale, ratifiées par le Congo seront globalement intégrées.
Selon lui, cet avant-projet sera un document très important pour accompagner dans le temps la répression des infractions commises en mer et par conséquent, il doit être revu et révisé, article par article. Il s’en suivra la mise en place d’une feuille de route pour sa finalisation, sa soumission aux autorités pour validation et son processus d’adoption.
Cet atelier deqs experts congolais entre dans le cadre des activités du programme intitulé «Renforcer la sécurité maritime et l’Etat de droit en mer dans le Golfe de Guinée ». Celui-ci financé par le Japon à hauteur de 835, 900 USD soit 500 milliards de FCFA, est exécuté par l’ONUDC, a-t-il dit pendant sa présentation.
En partenariat avec le Japon, l’Onudc a mis en œuvre ce programme visant l’appui technique à doter cinq pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), d’un cadre légal en phase avec les conventions internationales, de renforcer les capacités des officiers maritimes, d’une meilleure connaissance du domaine maritime, de la justice et un accroissement des capacités de lutte contre la criminalité maritime, a fait savoir le coordonnateur de l’Onudc.
Il s’agit du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Sao Tomé et Principe, pays bénéficiaires de ce programme, débuté en janvier 2024 et s’étalant sur une période de 12 mois.
En outre, M. Sall a souligné que la tenue de cet atelier, marquant le début effectif du plan de travail du projet, montre le rôle prépondérant que la République du Congo joue dans la lutte contre la criminalité maritime dans le golfe de Guinée. En effet, le pays abrite le Centre régional de sûreté maritime en Afrique centrale (Cresmac) basé à Pointe-Noire. Pour cela, il a remercié le Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, pour cette initiative salvatrice qui fait partie de l’architecture de Yaoundé.
Ouvrant les travaux au nom du Garde des sceaux, ministre de la justice et de la promotion des peuples autochtones, M. Ange Aimé Wilfrid Bininga, le conseiller suivi-évaluation, M. Rudel Bela-Bassouaka, a remercié l’Onudc, la Cheffe de coopération de l’ambassade du Japon au Congo, les experts et participants pour la tenue de cet atelier, qui répond aux engagements internationaux de l’appui du Congo. (ACI/Flore Michèle Makoumabou)
