Brazzaville, 11 Juil (ACI)- La présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (Fcrm), le Pr. Francine Ntoumi, a sollicité, le 12 juillet à Brazzaville, le soutien du Sénat pour la reconnaissance de l’utilité publique de la fondation afin de permettre à cette structure de développer davantage des initiatives irréfutables en faveur de la promotion de la santé et la recherche au Congo.
Au cours d’une audience que lui a accordée le Président du Sénat, M. Pierre Ngolo, elle a présenté les activités et les réalisations de cette structure. Elle a souligné l’importance du soutien politique et stratégique du Sénat pour le développement des activités de la Fcrm, qui œuvre dans la recherche biomédicale au service de la population congolaise.
« Le Sénat en tant qu’organe de conseil, doit être conscient de ce que l’on fait pour pouvoir nous soutenir. La Fondation fait de la formation et des recherches. Nos résultats permettent aux décideurs de prendre des décisions basées sur les évidences locales et le contexte national », a expliqué le Pr. Ntoumi.
Elle a insisté sur la nécessité de ce soutien pour pouvoir bénéficier d’accompagnements fiscaux et permettre à la fondation de continuer à former gratuitement les étudiants congolais en doctorat et master aux techniques de pointe en recherche médicale. Aussi, ce soutien pourrait contribuer à aider la fondation à importer des équipements pour que ces étudiants n’aient aucun complexe par rapport à leur condisciples d’Allemagne ou de France, a ajouté le Pr. Ntoumi.
« Si nous sommes reconnus d’utilité publique, nos décideurs vont nous accompagner en nous permettant d’avoir des allègements quand on importe des réactifs qui permettent de faire le diagnostic des maladies, de former nos étudiants et d’identifier les pathogènes. Sinon, évidemment à un moment, nous allons être asphyxiés et nous n’allons pas pouvoir jouer pleinement notre rôle », a-t-elle insisté.
A cette occasion, elle a rappelé que la fondation a suffisamment contribué lors de la catastrophe de Mpila de 2012 en procédant à l’identification génétique des victimes, et plus récemment, pendant la pandémie de la Covid-19 en apportant un soutien essentiel au diagnostic de l’infection.
« La Fcrm qui dispose d’un laboratoire de biologie moléculaire, a apporté sa contribution en faisant les empreintes génétiques. On a pu identifier des corps par les méthodes conventionnelles, à savoir par l’Adn. Je crois qu’à ma connaissance que c’était la première fois où les nationaux apportaient ce type de contribution à l’État », a-t-elle rappelé.
Depuis 2008 la Fcrm s’est engagée dans la recherche sur des maladies telles que le paludisme chez la femme enceinte et les maladies diarrhéiques chez les enfants de moins de cinq ans. Elle s’intéresse particulièrement aux maladies infectieuses pour lesquelles elle a mis en place le premier centre national de recherche au Congo. Ce centre a obtenu des résultats qui ont été publiés dans les journaux scientifiques. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)