Brazzaville, 15 Oct (ACI) – Le président du Sénat M. Pierre Ngolo, a appelé les sénateurs, le 15 octobre à Brazzaville, à une gestion rigoureuse des finances publiques face à la crise économique actuelle.
« La situation économique et financière particulièrement difficile que traverse notre pays place les congolais sous pressions diverses et douloureuses qui portent un sérieux coup à leur moral. Dans un tel contexte, nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Il nous revient de donner la mesure de notre capacité de management», a-t-il déclaré à l’occasion de la rentrée parlementaire de la session budgétaire.
A cette occasion, M. Ngolo a indiqué que les sénateurs n’ont pas le droit de rester inactifs mais doivent faire preuve de responsabilité grâce à la pertinence des analyses, la rigueur et l’efficacité des actions afin de mériter la confiance des compatriotes.
« Cette responsabilité ne s’évalue non à la force de mobilisation pendant les périodes de vaches grasses mais à la capacité d’exploitation de la résilience du peuple pour le mener à surmonter les épreuves et à réaliser son rêve légitime de prospérité et de bonheur. Notre engagement, détermination et volonté de pousser le pays vers le haut constituent des gages de notre réussite », a-t-il déclaré.
A cette occasion, le Président du Sénat a, notamment, mis en avant le basculement vers un budget-programme, une réforme destinée à renforcer la transparence et l’optimisation des ressources. Cette réforme, a-t-il précisé, va impliquer la généralisation de nouveaux outils de gestion tels que la charte de gestion, le contrôle de gestion et le dialogue de gestion.
« J’attire notre attention sur la réforme budgétaire qui sera bientôt généralisée à l’ensemble des ministères. La réforme dans laquelle nous nous engageons n’est pas simplement une nouvelle approche administrative, elle représente un véritable changement de paradigme dans la manière dont nous serons appelés à gérer les finances publiques », a fait savoir M. Ngolo.
Dans un contexte international, il a, également, salué la création récente de l’Association des Sénats et Conseils équivalents d’Afrique, dont le siège a été établi à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Le Congo a été un acteur clé de cette initiative, ayant participé activement aux préparatifs de sa fondation.
M. Ngolo, dans son discours, a appelé les sénateurs à maintenir leur posture de « conseil des sages », garantissant la paix sociale et la cohésion nationale, tout en rappelant l’importance de la responsabilité collective pour l’avenir du pays et du continent africain.
Au cours de cette quatrième session ordinaire budgétaire, les sénateurs vont examiner 14 affaires dont les projets des lois de Finances pour l’année 2025, de règlement du budget de l’État exercice 2023, de création de l’Agence d’appui à la décentralisation et au développement local, celui instituant la profession d’huissier de justice en République du Congo et la proposition de la loi sur la procréation médicalement assisté en République du Congo. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)