BRAZZAVILLE, 30 AVRIL (ACI) – La Plateforme pour la gestion durable des forêts (Pgdf), a formulé des propositions sur quatre projets de textes d’application de la loi 33 portant Code forestier du Congo, avant de les soumettre au groupe de travail multi-acteurs (Gtma) pour évaluation.
Il s’agit, entre autres, de l’arrêté règlementant les droits d’usage et déterminant les critères de leur exercice et de leur vente, de l’arrêté relatif aux modalités d’attributions et de renouvèlement de l’agrément pour l’exercice d’une profession de la forêt et du bois, et du décret déterminant les modalités de négociation et le contenu du cahier des charges particulier, ont fait savoir les membres de ladite plateforme au cours d’un atelier tenu les 26 et 28 avril à Brazzaville.
A cette occasion, le coordonnateur de la Pgdf, M. Alfred Nkodia, a précisé que c’est une procédure habituelle, permettant à toutes les parties prenantes d’apporter leurs commentaires et amendements aux projets de textes avant leur validation finale.
« Nous nous étions convenus d’examiner ces quatre textes et de formuler des propositions en vue de les soumettre au groupe de travail multi-acteurs pour leur évaluation, leur adoption et leur transmission au gouvernement pour signature. Je peux dire que cet objectif a été atteint », a-t-il affirmé.
Interrogé sur l’impact de ces textes sur la gouvernance forestière, il a estimé que, si l’adoption des textes constitue une avancée, leur bonne application sur le terrain sera déterminante. « Ce ne sont pas seulement les textes qui améliorent la gouvernance, mais aussi les pratiques », a-t-il souligné.
Pour le président du Forum pour la gouvernance et les droits humains (Fgdh), M. Maixent Fortunin Agnimbat Emeka, cette procédure a permis d’améliorer les mécanismes de négociation des cahiers des charges et à clarifier l’accès aux ressources ligneuses et non-ligneuses. « Les drafts proposés étaient déjà assez bien, mais il restait des failles, notamment en matière d’implication des populations locales et autochtones », a-t-il ajouté.
La Pgdf a œuvré pour que les droits des communautés locales et peuples autochtones soient préservés dans le Code forestier, a indiqué M.Agnimbat Emeka
Satisfaite du travail accompli, la plateforme de la société civile a appelé à un suivi rigoureux pour que les propositions faites soient intégrées dans les versions définitives des arrêtés et décrets attendus.
Cette session a été organisée par le Fgdh, avec l’appui technique de l’organisation Fern sous la facilitation du coordonnateur de la Pgdf. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)