Congo/Société : L’Asi pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes filles désœuvrées

Brazzaville, 11 Mars (ACI) – L’Action de solidarité internationale (Asi), une Ong française présente au Congo, vise l’insertion socioprofessionnelle des jeunes filles désœuvrées afin de parvenir à leur autonomisation, a indiqué la responsable du volet équipe mobile, santé et prévention de cette structure, Mme Gertrude Bahouna Siolo, le 8 mars à Brazzaville.

Elle a fait cette assertion au cours d’une interview accordée à l’Agence congolaise d’information (Aci) en rapport avec la célébration de la journée internationale des droits de la femme.

« L’un des objectifs de l’Asi est d’assurer l’insertion socioprofessionnelle des jeunes filles vivants dans la précarité extrême afin de parvenir à leur autonomisation. De ce fait, nous mettons l’accent sur les mineurs dont l’âge varie entre 14 et 18 ans », a fait savoir Mme Bahouna Siolo, estimant que les filles sont souvent exposées aux viols par rapport aux garçons pouvant se défendre.

Pour permettre leur insertion, l’Asi a mis en formation socioprofessionnelle plus d’une cinquantaine de filles dans les options telles que coupe et couture, coiffure, garnissage, électricité auto, le froid, l’agroalimentaire etc.

« Après leur formation, nous nous appliquons à trouver un local et donnons un kit lié à la formation de chacune d’entre elles afin d’assurer réellement leur insertion et leur autonomisation » a-t-elle expliqué.

A côté de ces filles qui apprennent un métier, la responsable du volet équipe mobile, santé et prévention de l’Asi a dit que d’autres filles vont à l’école. « Certaines d’entre elles sont à l’école primaire, d’autres au collège et à l’université. Elles ont atteint ce niveau à partir de l’Asi. » Concernant le volet financement, elle a indiqué que pour réaliser leurs projets, la structure sollicite parfois de l’aide.

De ce fait, l’Asi a déjà été financé par l’Agence française de développement (Afd), le Pnud, la banque mondiale, Total, Mayo… Malgré cette aide, Mme Bahouna Siolo a fait savoir que l’Ong à titre philanthropique, rencontre quelques difficultés puisqu’elle prend en charge les frais scolaires, pour les élèves et étudiantes, les frais de formation, le transport, la nutrition, l’hébergement des filles en situation de précarité avancée et bien d’autres besoin ainsi que ceux de leurs enfants car, elles sont à 80% des filles mères avec 2 ou 3 enfants chacune.

Par ailleurs, elle a souhaité que cette œuvre perdure.De son côté, Mme Grâce Matoko, 18 ans révolu, s’est réjoui de l’accompagnement de l’Asi. « L’Ong a déjà payé ma formation d’une année en froid et climatisation. Ce métier me permet, bien qu’étant encore en formation, d’avoir un peu d’argent pour subvenir à mes besoins puisque l’Asi paye déjà mon déplacement. » a-t-elle reconnu.

Elle a ajouté qu’après six mois de formation elle peut déjà faire l’entretien du split, poser le moteur du congélateur, réparer le fer, le stabilisateur, la cafetière, sans être assisté de son maitre.Parlant du choix de son métier, elle a indiqué qu’elle a préféré travailler avec les hommes.

Selon elle, pour la plupart de temps, les femmes qui travaillent entre elles, ne manquent pas de se chamailler et souvent l’apprenante risque de ne pas terminer sa formation. « En tant que femme, ton maitre te félicite d’abord pour le métier d’homme que tu exerces aussi, il va bien te former et ne peut rien te cacher par rapport aux collègues hommes car, pour mon cas, je suis l’unique femme à l’atelier » a poursuivi Mme Matoko.

L’Action de solidarité internationale (Asi) est une Ong présente en Afrique, entre autres, au Gabon et au Burkinan Faso. Au Congo, elle existe depuis 2007.

Pour cette année, l’Asi a organisé une table-ronde relative aux festivités du 8 mars sous le thème « Investir dans la femme : opportunité de l’autonomisation ». (ACI/ Mamane Boungou)

Articles Similaires

DERNIÈRES PUBLICATIONS

FansJ'aime
SuiveursSuivre
AbonnésS'abonner