Congo/Société : Le Grcvg met en garde les parents contre la discrimination faites aux filles

Brazzaville, 16 Oct (Aci) – La présidente du Groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre (Grcvbg), Mme Jessica Goma, a   mis en garde, le 14 octobre dernier à Pointe-Noire, les parents congolais contre le fait de favoriser leurs garçons au détriment des filles.

Cette mise en garde a été faite, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la jeune fille, qui a lieu le 11 octobre de chaque année.

«Au sein des familles congolaises, les garçons sont traités comme des petits chefs pendant que les filles s’attèlent aux tâches ménagères. Les garçons ont le droit de se reposer, de s’amuser et de se promener. Les filles, quant à elles, sont ténues de rester proches de leurs mères en vue d’apprendre les notions de bases de la gestion d’un foyer», a-t- elle expliqué.

Pour Mme Goma, qui est aussi substitut général du procureur, les choses doivent changer. « Les parents en général et les autres adultes en particulier devront tout faire pour traiter les filles et les garçons au même pied d’égalité. Les garçons ne sont en rien supérieurs aux filles. Et les filles, non plus, ne sont aucunement inférieures aux garçons. La charte des droits de l’homme ratifiée par la République du Congo stipule expressément que tous les êtres humains sont égaux à leur naissance, ils doivent jouir des mêmes droits, s’acquitter des mêmes devoirs et être traités de la même manière », a-t-il rappelé.

Abordant le thème de la sexualité, Mme Goma a rappelé à l’assistance que selon la loi congolaise, une fille devrait espérer s’adonner à la sexualité après l’atteinte de sa maturité, c’est-à-dire, à l’âge de 18ans. Par conséquent, a-t-elle martelé, «tout citoyen congolais majeur qui s’amuse à coucher avec une fille de moins de 18 ans est considéré comme un violeur. Ce délit est jugé comme tel même si l’accouplement avait eu lieu avec le consentement de la fille. Au Congo, les violeurs sont condamnés à trente ans d’emprisonnement », a-t-elle précisé.

Pour éviter que les adultes congolais ne soient condamnés pour viol sur mineurs, la présidente du Grcvg a exhorté les jeunes filles présentent dans l’assistance de ne jamais céder à leurs avances. Elle a demandé aux adultes, à cette même occasion, de ne pas déranger les jeunes filles mineures sous quelques prétextes que ce soit. Aussi, a-t-elle, rappelé à toute l’assistance de rapporter au personnel juridique toutes liaisons amoureuses illégales, toutes violences domestiques ou tout autre acte de discrimination à l’endroit du genre féminin.

Intervenant à cette occasion, le directeur départemental de l’intégration de la femme au développement de Pointe-Noire, M. Ludovic Aimé Nkounkou, a demandé aux jeunes en général et aux filles en particulier de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il a encouragé la jeune fille congolaise à arrêter avec « la politique de la main tendue », mais à s’efforcer de se prendre en charge par le biais de l’entrepreneuriat.

Placée sous le thème « les défis de la fille congolaise », cette retrouvaille a permis d’aborder plusieurs sous thèmes en l’occurrence, le leadership, l’entrepreneuriat, les réseaux sociaux, les violences sexuelles et bien d’autres encore.

Invité à cette célébration, le consul général de France à Pointe-Noire, Mme Véronique Wagner a tenu à saluer l’excellent travail effectué par les associations et les organisations non gouvernementale comme le Grcvg en faveur de la jeune fille et de la femme congolaise. Elle a rappelé que la France encourage concrètement toutes les actions positives tendant à promouvoir et vulgariser les droits des filles. (ACI/Sthève LOUZOLO Nsembani)

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