Congo/Société : Les anciens employés d’Averda exhortés à privilégier les voies légales pour leurs revendications

BRAZZAVILLE, 30 OCT (ACI) – Le ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, M. Juste Désiré Mondélé, a appelé, le 30 octobre à Brazzaville, les anciens employés de la société Averda à privilégier les voies légales et le dialogue social dans la revendication de leurs droits salariaux.

Cet appel intervient après la visite au ministère d’une cinquantaine d’agents de l’entreprise, conduits par leur collectif, venus réclamer notamment le paiement d’arriérés de salaires et de leurs décomptes finaux.

S’exprimant à cet effet lors d’une conférence, M. Mondélé a rappelé que les différends opposant une société privée à ses employés relèvent des juridictions civiles et du tribunal du travail. Il a précisé que le ministère n’a pas compétence à trancher ce type de contentieux.

« Nous partageons leur détresse, mais tout doit se faire dans la légalité. Il faut revendiquer ses droits sans tomber dans la zone de non-droit », a-t-il insisté.

Le ministre en charge de l’Assainissement urbain s’exprimant devant la presse

Le ministre en charge de l’assainissement a également tenu à préciser qu’Averda n’a pas été dissoute, mais que les conventions liant la société aux collectivités locales étaient arrivées à terme.

« Averda n’a pas honoré ses engagements salariaux. Alors que des discussions sur leur renouvellement étaient en cours, les agents avaient déclenché une grève illimitée, paralysant les activités de collecte et provoquant l’accumulation de plus de 90 000 tonnes de déchets à Brazzaville », a expliqué M. Mondélé.

S’agissant des rumeurs évoquant la disparition de la société, M. Mondélé a souligné     qu’Averda, entreprise étrangère disposant d’une filiale locale, «n’a pas disparu » et qu’un protocole transactionnel est en cours avec l’État pour le règlement des arriérés.


« Le gouvernement veillera à ce que le volet social, notamment le paiement du solde de tout compte et des arriérés de salaire, soit une priorité », a-t-il assuré.

M. Mondélé a indiqué par ailleurs que certains anciens agents de cette société auraient été recrutés par la nouvelle société Albayrak, appelant au dialogue social pour  préserver ce service, capital pour l’assainissement des villes.

« Le Congo produit environ 1 500 tonnes de déchets par jour dans ses deux principales villes. Détruire l’outil de travail au nom d’un conflit social, c’est mettre en péril la salubrité publique », a-t-il averti, appelant toutes les parties à préserver la paix sociale et à respecter les institutions. (ACI)

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