BRAZZAVILLE, 14 JUIN (ACI) – Le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, M. Raymond Zéphyrin Mboulou a lancé officiellement, le 13 juin à Brazzaville, du programme d’Appui à la professionnalisation de la police et la mise en place de commissariats modèles (Police+), en vue d’améliorer leurs conditions d’accueil et de détention provisoire.
Ce programme qui concerne les villes de Brazzaville et de Pointe Noire, est financé à hauteur de 3, 2 milliards de Fcfa par l’Union européenne (Ue) pour une durée de 42 mois. Il est mis en œuvre par Civipol, un opérateur français spécialisé dans les domaines de la sécurité.
Il vise à renforcer le rôle de la police dans la chaîne pénale afin d’améliorer l’accès des citoyens à la justice. Il est également constitué de trois composantes, à savoir la surveillance et de contrôle de la chaîne pénale, la rénovation d’infrastructures pour la mise en place d’un modèle de commissariats pilote ainsi que la formation et mentorat des forces de l’ordre, afin de consolider les capacités de la police dans le respect des droits humains.
Outre ces trois composantes, une attention spécifique sera portée aux femmes victimes de violences et à la problématique transversale des inégalités de genre.
Remerciant l’Ue pour le soutien apporté au Congo dans divers domaines, M. Mboulou a souligné que ce projet permettra d’aider structurellement les forces de police à mieux gérer les personnes gardées à vue pour une meilleure prise en charge.
En outre, il a précisé que le Congo est un pays de loi et de droit où les droits de l’homme sont respectés. «Les auteurs d’actes inhumains sont punis et traités selon la rigueur de la loi, que ces actes aient été commis par insouciance, par inattention ou par omission ou pas», a-t-il dit.
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur de l’Ue au Congo, M. Giacomo Durazzo a indiqué que ce projet illustre les engagements de cette institution européenne en faveur des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Aussi, il a salué l’implication des autorités congolaises dans la mise en œuvre de ce projet.
Par ailleurs, il a relevé que ce programme de coopération bilatérale, tire son origine du drame du commissariat de Chacona, survenu en 2018.
La convention de financement de ce programme qui a commencé en février dernier, a été signée le 19 mai 2022 entre l’Ue et le Congo. Il s’inscrit sous trois priorités, à savoir la promotion de la démocratie, des droits humains et de la gouvernance participative. (ACI/Berninie Dédé Massamba)