Dans sa vocation de grossiste et pourvoyeuse en nouvelles, l’Agence Congolaise d’Information (Aci), l’une des sources principales de l’information officielle en République du Congo, occupe une place de choix dans le paysage médiatique national. De ce fait, l’avènement des Technologies de l’information et de la communication (Tic) a contraint l’agence à s’y adapter afin de suivre la révolution numérique.
Du développement d’une audience en ligne à la mise à jour constante du contenu, la transformation numérique est devenue la norme pour cette unique agence de presse étatique, par rapport à son positionnement. Il s’agit d’un changement majeur pour un secteur traditionnellement fondé sur l’analogie.
En effet, la révolution numérique a changé les habitudes des lecteurs et leurs modes d’accès à l’information, d’où l’urgence de se transformer pour mieux les satisfaire. Avec un taux de pénétration d’internet mobile estimé à 57,3% en République du Congo, selon le rapport du 3e trimestre 2021 de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce), le web fait partie intégrante du choix que portent plusieurs internautes pour s’informer.
Consciente de l’importance de cette transformation, l’Aci s’est engagée depuis quelque temps à accélérer ce processus, grâce à la signature de son accord avec l’Ong Pratic en janvieer dernier. Un accord historique, sous forme d’assistance technique, qui permettra à l’agence de mettre en place un environnement favorable, constitué d’infrastructures, de connectivités et d’applications devant booster ses capacités et diversifier son audience à travers le web, les réseaux sociaux, afin de jouer efficacement son rôle de contre poids face à la prolifération des fake news.
Concernant les organes de presse qui ne se sont pas encore engagés à cette transformation, il est temps de le faire car, il est difficile de s’en passer du numérique à l’ère du journalisme 2.0. Aussi, avec l’usage des Tic, il est plus facile d’atteindre son lectorat cible et d’accroître son audience.
Olga Rachelle Mangouandza
