Brazzaville, 13 Juin (MAP/ACI) – Le Prince Héritier, Moulay El Hassan a procédé, le 10 juin dans la Commune Lamharza Essahel, province d’El Jadida au Maroc, au lancement des travaux de construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca.
Cette station aura une capacité annuelle de production de 300 millions de m3, faisant d’elle la plus grande usine du genre en Afrique. Elle bénéficiera à 7,5 millions d’habitants.
La future station répondant à la demande croissante en eau du Casablanca, des villes de Settat, de Berrechid et de Bir Jdid et des régions avoisinantes, sera réalisée en deux tranches sur un terrain de 50 hectares et nécessitera un investissement global de 6,5 milliards de dirhams, mobilisé grâce à un partenariat public-privé.
Lors de la mise en service de la première tranche prévue fin 2026, la station doit atteindre une capacité de 548 mille m3 d’eau traitée par jour, extensible, dans une deuxième phase prévue pour la mi-2028 à 822 mille m3 par jour, soit 100 millions de m3 supplémentaires par an, dont 50 millions à usage agricole.
Ce projet d’envergure porte sur la réalisation d’une unité de dessalement d’eau de mer par osmose inverse et la mise en place d’un système de transport de l’eau potable produite comprenant trois stations de pompages, trois réservoirs de stockage et un réseau de distribution de près de 130 kilomètres de conduites d’adduction.
Ce système de transport d’eau potable nécessitera, pour sa part, une enveloppe de 3 milliards de dirhams financés par des fonds publics.
De dernière génération, la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca comportera deux conduits d’amenée d’eau de mer de 1850 ml de longueur, un émissaire de rejet de 2500 ml de longueur, des installations de dessalement par osmose inverse, notamment, des filtres sous pression et des microfiltres, une unité de traitement des boues, un Centre de contrôle, de gestion et des stations de pompage, outre un réservoir de stockage de l’eau potable produite.
Avec un coût de production d’eau potable estimé à 4,48 Dh/m3, la future station sera alimentée à 100 pc par de l’énergie renouvelable et sa gestion sera entièrement automatisée.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’intérêt du Roi Mohammed VI, pour la question stratégique de l’eau, particulièrement dans le contexte actuel marqué par un déficit pluviométrique notable et une très forte pression sur les ressources hydriques conventionnelles dans les différentes régions du Royaume.
Il fait partie intégrante de l’axe « Amélioration de l’offre hydrique » du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, lancé en 2020 par le Souverain marocain et dont le coût global devra atteindre 143 milliards de dirhams. (MAP/ACI)