Monde/Economie : Ralentissement de la croissance économique mondiale d’ici fin 2024 

Brazzaville, 11 Jan (ACI)- L’économie mondiale devrait enregistrer un triste record d’ici fin 2024, la plus faible croissance du Pib sur une demi-décennie depuis 30 ans, révèlent les dernières « Perspectives économiques mondiales » publiées par la Banque mondiale, le 9 janvier à Washington.

D’après le rapport, les perspectives à moyen terme se sont assombries pour de nombreux pays en développement, en raison du ralentissement de la croissance dans la plupart des grandes économies, de l’atonie du commerce mondial et des conditions financières les plus restrictives depuis des décennies.

La progression des échanges mondiaux en 2024 ne devrait représenter que la moitié de la moyenne enregistrée pendant les dix années ayant précédé la pandémie.

La croissance mondiale devrait ralentir pour la troisième année consécutive, passant de 2,6 % l’an dernier à 2,4 % en 2024, soit près de trois quarts de point de pourcentage en dessous de la moyenne des années 2010. Les économies en développement ne devraient croître que de 3,9 %, soit plus d’un point de pourcentage de moins que la moyenne de la décennie précédente, poursuit le rapport.

Dans le même cadre, les pays à faible revenu devraient connaître une croissance de 5,5 %, plus médiocre que prévu. À la fin de 2024, les habitants d’environ un pays en développement sur quatre et d’environ 40 % des pays à faible revenu seront toujours plus pauvres qu’ils ne l’étaient à la veille de la pandémie de Covid en 2019. Les économies avancées devraient voir leur croissance ralentir à 1,2 % cette année, contre 1,5 % l’année dernière.

De ce fait, le rapport a proposé une analyse globale de ce qu’il faudra faire pour générer un essor durable de l’investissement, en s’appuyant sur l’expérience de 35 économies avancées et de 69 économies en développement au cours des 70 dernières années.

Les dernières « Perspectives économiques mondiales » se penchent, également, sur le cas des pays exportateurs de produits de base, qui représentent les deux tiers des pays en développement, en décrivant comment ils pourraient éviter les alternances d’expansion et de ralentissement.

A cet effet, le rapport a constaté que les gouvernements de ces pays adoptent souvent des politiques budgétaires qui intensifient ces cycles. Par exemple, lorsque l’augmentation des prix des matières premières stimule la croissance d’un point de pourcentage, les gouvernements augmentent les dépenses, avec à la clé 0,2 point de croissance supplémentaire.

En période de prospérité, la politique budgétaire tend à surchauffer l’économie, et dans les moments difficiles, elle aggrave le marasme. Cette « pro cyclicité » est 30 % plus forte dans les pays exportateurs de produits de base que dans les autres économies en développement. En outre, les politiques budgétaires sont souvent 40 % plus volatiles dans ces pays que dans les autres économies en développement, ajoute le rapport. (ACI)

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