BRAZZAVILLE, 27 MARS (ACI)- Les membres du Groupe interorganisations des Nations unies pour l’estimation de la mortalité juvénile, ont invité, le 25 mars à New York, aux Etats unis d’Amérique, les gouvernements, les donateurs et partenaires dans le secteur privé et public à protéger les acquis obtenus de haute lutte en matière de survie de l’enfant et à intensifier leurs actions.
Dans un communiqué publié le 25 mars, le Groupe a souligné qu’il est urgent d’accroître les investissements, l’intégration des services et les innovations afin d’élargir l’accès des enfants et des femmes enceintes aux services de santé, de nutrition et de protection sociale.
D’après la source, le meilleur accès à des soins maternelle, néonatale et infantile de qualité à tous les niveaux du système de santé constitue la clé qui permettrait de sauver de nombreuses vies supplémentaires.
Cette amélioration suppose, entre autres, des actions de sensibilisation et de prévention au sein des communautés, des consultations en temps voulu dans les établissements de santé et l’intervention des professionnels de santé à la naissance, ainsi que la fourniture des soins prénatals et postnatals de qualité.
A cet effet, le directeur mondial de la Banque mondiale pour la santé, M. Juan Pablo Uribe, a précisé que la plupart des décès d’enfants évitables surviennent dans les pays à faible revenu, où les services essentiels, les vaccins et les traitements sont souvent inaccessibles.
« Il est indispensable d’investir en faveur de la santé des enfants pour garantir leur survie, leur éducation et leur contribution future au marché du travail. La réalisation d’investissements stratégiques, sous-tendue par une forte volonté politique, nous permettra de continuer à faire reculer la mortalité infanto-juvénile, et ainsi de lever un frein à la croissance économique», a-t-il souligné.
Par ailleurs, indique le communiqué, le lieu de naissance d’un enfant influe grandement sur les chances de survie, le risque de décès avant l’âge de 5 ans étant 80 fois plus élevé dans le pays où le taux de mortalité est le plus fort, en comparaison à celui où il est plus faible.
Un enfant né en Afrique subsaharienne a, en moyenne, 18 fois plus de chances de mourir avant l’âge de 5 ans qu’un enfant né en Australie et en Nouvelle Zélande. Les enfants les plus pauvres, vivant en zone rurale et ceux dont les mères ont un faible niveau d’instruction courent des risques accrus, précise la source.
Près de 80% de mortinaissances surviennent en Afrique subsaharienne et en Asie du sud, les femmes vivant dans ces régions étant six à huit fois plus susceptibles d’être touchées que celles en Europe ou en Amérique du nord. De même, la probabilité d’une mortinaissance est huit fois supérieure dans les pays à faible revenu comparativement aux pays à revenu élevé. (ACI/ Edouard Mangongo)