Brazzaville, 23 Sept (ACI) – Les dirigeants mondiaux ont, entre autres, recommandé le 20 septembre à New York aux Usa, de renforcer les effectifs de santé et les capacités d’intervention rapide, les systèmes de surveillance et d’approvisionnement et les capacités de fabrication locales, afin de permettre à tous les pays d’avoir les moyens de répondre à leurs propres besoins en matière de prévention, de préparation et de riposte en cas de pandémie.
Au cours de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la santé, ils ont également recommandé de protéger les communautés en investissant dans les soins de santé primaires et d’autres mesures concernant le système de santé.
Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre d’un engagement en faveur de la couverture sanitaire universelle, pour garantir les systèmes de santé nationaux solides et faire face aux futures pandémies, selon le communiqué de presse de l’Organisation mondiale de la santé(Oms).
Il s’est agi également à cette occasion de conclure les négociations sur l’accord sur les pandémies, ou un autre instrument international de l’Oms sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies, et poursuivre leurs travaux en vue d’apporter des amendements ciblés au Règlement sanitaire international (2005) d’ici mai 2024.
Conformément au processus de l’accord sur les pandémies, les pays doivent assurer, notamment un accès durable, équitable et efficace en temps opportun aux contre-mesures médicales, y compris les vaccins, les produits de diagnostic, les traitements et les autres produits de santé.
Les dirigeants doivent sensibiliser la population sur les hésitations à l’égard de la vaccination dans le contexte de la prévention, de la préparation et de la riposte face aux pandémies et renforcer la confiance dans les systèmes de santé publique. Ils ont appelé à investir en faveur de la consolidation voulue de l’Oms, afin qu’elle puisse jouer son rôle dans la riposte aux menaces que font peser les pandémies.
Le financement durable de l’Oms et des systèmes de santé nationaux est essentiel pour rendre le monde plus sûr. Il s’agit aussi de consolider les capacités des systèmes de santé à faire face aux menaces des pandémies dans les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure, en particulier en Afrique.
Le directeur général de l’Oms, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dit que l’engagement «historique» des dirigeants mondiaux en faveur du renforcement de la collaboration, de la gouvernance et des investissements internationaux nécessaires pour que l’humanité ne puisse revivre les effets sanitaires et socioéconomiques dévastateurs qu’avait eus la COVID-19, est une occasion de mieux préparer le monde à une future pandémie et de reprendre le chemin qui permettra d’atteindre les Objectifs de développement durable(Odd).
Il s’est félicité de cet engagement pour apporter le soutien et l’orientation politiques nécessaires afin que l’Oms, les autorités publiques et toutes les personnes qui œuvrent à la protection de la santé des populations puissent prendre des mesures concrètes, en vue d’investir dans les capacités locales, de garantir l’équité et de soutenir l’architecture sanitaire mondiale pour les situations d’urgence dont le monde a besoin», a-t-il ajouté.
Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, la déclaration politique, approuvée à la 78e Assemblée générale des Nations unies, met en exergue le rôle central joué par l’Oms en tant qu’«autorité directrice et coordinatrice en matière de santé internationale» et la nécessité de «s’engager davantage à l’appui d’un financement durable, adéquat et prévisible lui permettant de disposer des ressources dont elle a besoin pour s’acquitter de ses fonctions essentielles».
«Nous devons dorénavant garder à l’esprit ce qu’ont vécu les personnes qui ont souffert de la pandémie de Covid-19, afin de donner corps aux orientations claires qui nous viennent des dirigeants mondiaux», a-t-il souligné, ajoutant que «Nous devons apprendre à mieux protéger nos communautés et à les mobiliser, à les informer et à leur donner les moyens de faire partie de la solution. Nous devons bâtir des systèmes de soins cliniques plus solides, capables de sauver des vies». Pour ce faire, il a exhorté les dirigeants mondiaux à veiller à ce que les agents de santé soient bien préparés, formés et équipés. (ACI)
