BRAZZAVILLE, 27 MARS (ACI)- La directrice générale du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), Mme Catherine Russell, a déclaré, le 26 mars à New York, aux Etats unis d’Amérique, qu’au moins 14 millions d’enfants seront exposés au risque de malnutrition suite à l’interruption des services nutritionnels dont ils dépendent, pour insuffisance de financement.
Selon les premières analyses de l’Unicef sur cette question, la baisse des financements alloués par les donateurs va anéantir les avancées enregistrées pendant des décennies, en faveur des enfants et des femmes les plus vulnérables du monde.
« Depuis 2000, le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant d’un retard de croissance a ainsi diminué de 55 millions, des millions d’enfants souffrant de malnutrition sévère ont pu être guéris», a rappelé Mme Russell.
Elle a fait savoir que les coupes budgétaires sur les programmes de prise en charge nutritionnelle des enfants ont des conséquences dans 17 pays prioritaires. Dans ces pays, précise-t-elle, plus de 2,4 millions d’enfants victimes de malnutrition aigüe pourraient être privés d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, jusqu’à la fin de l’année 2025.
De même, 2300 centres de stabilisation fournissant des soins essentiels aux enfants souffrant d’émaciation sévère et de complications médicales, risquent de fermer ou de réduire considérablement leurs services. Cette crise risque également d’affecter près de 28.000 centres thérapeutiques ambulatoires destinés à traiter la malnutrition, soutenus par l’Unicef.
Pour prévenir cette crise, l’Unicef a appelé les gouvernements et les donateurs à investir en priorité en faveur des programmes de santé et de nutrition destinés aux enfants. Elle a aussi demandé aux dirigeants des pays concernés d’allouer davantage de fonds pour cette cause.
« Une bonne nutrition est la pierre angulaire de la survie et du développement de l’enfant, et les retours sur investissement dans ce domaine sont impressionnants. Les dividendes obtenus se traduiront par des familles, des sociétés et des pays plus forts, et par un monde plus stable », a conclu Mme Russell. (ACI/Edouard Mangongo)