BRAZZAVILLE, 14 DEC (ACI)- Le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) a annoncé, le 11 décembre, que plus de 500 millions d’enfants de moins de cinq ans ont été enregistrés à la naissance dans le monde, selon un communiqué reçu à l’Aci.
Ce bilan a été présenté à New York, à l’occasion de la publication d’un rapport intitulé « Un bon départ dans la vie : niveaux et tendances mondiaux en matière d’enregistrement des naissances, mise à jour 2024 », marquant le 78e anniversaire de l’Unicef.
Ce rapport constitue la dernière mise à jour depuis 2019. Il indique que le taux mondial d’enregistrement des naissances a atteint 75% à cette époque. Au cours des cinq dernières années, ce taux a poursuivi sa progression, atteignant près de 80% des enfants enregistrés, témoignant des avancées significatives dans la sécurisation de leur identité légale.
Toutefois, l’Unicef souligne qu’environ 150 millions d’enfants de moins de cinq ans, soit près de 20%, ne sont toujours pas enregistrés, restant ainsi invisibles aux yeux des autorités gouvernementales. De surcroît, le rapport révèle que plus de 50 millions d’enfants ayant un enregistrement de naissance n’ont pas d’acte de naissance, un document essentiel pour l’accès à la nationalité, la prévention de l’apatride et la garantie des droits des enfants dès leur naissance.
La directrice générale de l’Unicef, Mme Catherine Russell, a insisté sur l’importance de l’enregistrement des naissances permettant aux enfants d’être légalement reconnus. Elle a déclaré que, « Ce qui constitue une première base pour leur protection contre les préjudices et l’exploitation, ainsi que pour leur garantir l’accès à des services essentiels tels que les vaccins, les soins de santé et l’éducation ».
L’Unicef a salué les avancées réalisées en matière identité légale pour des millions d’enfants, tout en appelant à des efforts renforcés pour garantir que chaque enfant soit enregistré à la naissance. Mme Russel a noté que ces progrès mondiaux sont largement attribuables aux priorités des pays en matière d’enregistrement, intégrant ce processus dans les systèmes de santé, de protection sociale et d’éducation, tout en élargissant l’accès à ces services, numérisant le processus et supprimant les frais associés.
Le taux d’enregistrement varie selon les régions. L’Amérique latine et les Caraïbes affichent 95%, l’Asie de l’Est et du Sud-Est 94%, l’Asie centrale et du Sud 78%, tandis que l’Afrique subsaharienne se situe à 51%, représentant à elle seule la moitié des enfants non enregistrés dans le monde. Si cette tendance se poursuit, la région pourrait compter plus de 100 millions d’enfants non enregistrés d’ici 2030. (ACI/ Edouard Mangongo)