Brazzaville, 05 Fév. (ACI) – Le tribunal de grande instance (Tgi) d’Owando va accueillir le 6 février prochain l’audience concernant un individu interpellé le 15 janvier, soupçonné de trafic d’ivoire.
Les forces de la Gendarmerie locales avaient intercepté cet homme alors qu’il transportait deux pointes d’ivoire provenant d’un éléphanteau, une espèce que la législation congolaise protège.
L’arrestation a eu lieu grâce à une opération conjointe entre la gendarmerie de la Cuvette et la direction départementale de l’économie forestière, avec le soutien du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (Palf). Selon les informations, le suspect, âgé de plus de 35 ans, avait l’intention de vendre les pointes d’ivoire, en violation des lois sur la faune et la flore du pays.
L’individu aurait dissimulé les pointes d’ivoire dans un sac pour éviter d’être détecté aux postes de contrôle durant son trajet depuis Ouesso dans le département de la Sangha, vers Owando. Malheureusement pour lui cette stratégie n’a pas fonctionné.

Il fait face à des accusations de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire, représentant la vie d’au moins un éléphanteau. Lors de son interpellation, il a reconnu les faits que les autorités lui ont reprochés.
D’après une source proche du dossier, l’audience prévue le 6 février, sera consacrée aux plaidoiries et réquisitions avec un verdict attendu les jours suivants. Le présumé trafiquant risque une peine de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de francs CFA, conformément à la loi. Les autorités mènent régulièrement des actions pour lutter contre la criminalité faunique, avec des résultats notables.
L’interpellation de cet individu fait suite à celle d’un autre trafiquant le 29 novembre dernier, également à Owando, en possession de trois pointes d’ivoire issues de deux éléphanteaux.
Selon l’article 27 de la loi N°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ou à des fins de reproduction »(ACI/Blanchard Boté)