BRAZZAVILLE, 02 JUIN (ACI) – La République du Congo a réaffirmé récemment, à Kampala en Ouganda, les initiatives de paix de l’Accord-cadre pour le rétablissement de la paix en République démocratique du Congo (Rdc), en proie à des violences depuis plusieurs décennies, en s’engageant à jouer un rôle actif dans le processus.
Représentant le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, le ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, M. Firmin Ayessa réitéré l’engagement de son pays lors de la 12ᵉ réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Dans le communiqué final publié à l’issue de la réunion, les chefs d’État et de gouvernement ont également salué les efforts de médiation entrepris par le Qatar et les États-Unis. Ils ont mis en avant la signature, le 23 avril dernier, d’une déclaration conjointe entre le gouvernement de la Rdc et le M23 à Kinshasa et Goma, ainsi que la signature, le 25 avril à Washington D.C., d’une déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda. Ils ont appelé l’ensemble des partenaires à soutenir ces initiatives et à appuyer la mise en œuvre des engagements pris.
À cette occasion, les participants ont également souligné l’importance de renforcer la coordination entre les initiatives diplomatiques internationales, soutenant les démarches du Médiateur désigné par l’Union africaine (Ua) et du groupe de facilitateurs de la CAE et de la SADC, notamment à travers les processus de Luanda et de Nairobi.
Pour eux, il est nécessaire de mettre fin à l’impunité et à l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région, des pratiques qui alimentent les conflits armés et sapent les efforts de paix.
Selon ce document, ce sommet s’est tenu dans un contexte géopolitique complexe. En effet, l’Est de la Rdc reste confronté à des violences persistantes, notamment du fait des actions du M23, soutenu par le Rwanda et des Forces démocratiques alliées (ADF).
Dans son discours d’ouverture, le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, ancien président du Mécanisme régional jusqu’en 2022 a renouvelé son appel de février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour un dialogue inclusif en vue de résoudre ces conflits.

De même, il a insisté sur l’importance d’une coopération régionale renforcée face aux défis sécuritaires et économiques. Il a appelé à limiter les ingérences étrangères, estimant que certaines interventions extérieures encouragent indirectement les groupes armés à persister dans l’erreur.
« Nous connaissons la nature du problème et savons qu’il peut être résolu, mais cela exige de la volonté politique. Les interventions étrangères doivent être limitées, car elles donnent l’impression que nous ne nous soucions pas de notre propre région », a-t-il déclaré.
Cette 12ᵉ réunion de haut niveau a ainsi été un moment clé pour réévaluer les stratégies de paix dans la région des Grands Lacs, en tenant compte de la complexité des défis à relever et de la nécessité de promouvoir des solutions durables et concertées. (ACI/Blanchard Boté)