Brazzaville, 1er Nov (ACI) – Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (Ueac) a adopté, le 31 octobre à Brazzaville, au cours de sa 44e session, son budget de l’année 2026, évalué à 85 milliards 923 millions 690 mille 256 Fcfa, en vue de mettre des reformes clés visant à renforcer l’intégration régionale.
Placés sous le thème « Vers la mise en œuvre du budget programme pour promouvoir la bonne gouvernance communautaire », les travaux de cette session budgétaire ont été également marqués par l’adoption de plusieurs recommandations majeures, devant permettre de renforcer la gouvernance financière et l’intégration économique des États membres de la Cémac.
Au nombre de ces recommandations figurent l’élaboration rapide des manuels de procédures pour l’ensemble des institutions communautaires et la création d’un comité d’audit présidé par la République du Gabon. De même, le Conseil des ministres a recommandé à la Commission de la Cemac de produire un rapport consolidé des contrôleurs financiers afin d’améliorer le suivi et la transparence de la gestion communautaire.
A cette occasion, les participants ont pris acte du rapport de surveillance multilatérale pour 2024 et approuvé les grandes orientations de politique économique pour 2026, instruments jugés essentiels à la convergence des politiques économiques des États membres.
Insistant sur la nécessité d’une mettre en œuvre des décisions adoptées, iIs ont aussi mis en avant la valorisation du projet CAPES, reconnu comme projet intégrateur prioritaire dans le domaine de l’énergie et la mise en œuvre effective de la décision interdisant l’exportation des bois tropicaux sous forme de grumes dans le bassin du Congo.
Clôturant les travaux, le président en exercice du Conseil des ministres de l’Ueac, M. Ludovic Ngatsé, ministre congolais de l’Economie, du plan et de l’intégration régionale, a souligné que le budget 2026 est en hausse de 2,42% par rapport à celui de 2025. Il traduit la volonté commune de rationaliser les dépenses tout en préservant les moyens nécessaires à la réalisation des projets prioritaires d’intégration.

« Le signal politique envoyé aujourd’hui doit se traduire par des actions immédiates sur le terrain », a-t-il déclaré, appelant à la rigueur, à la transparence et à l’efficacité dans la gestion des ressources communes.
M. Ngatsé a rappelé l’importance du mécanisme de collecte automatique de la taxe communautaire d’intégration (Tci), qualifié de condition sine qua non au bon fonctionnement des institutions de la Cémac.
Selon lui, tous les acteurs, gouvernements, commissions, institutions communautaires, secteur privé et société civile, doivent assume pleinement leur responsabilité dans la mise en œuvre des décisions prises. (ACI)

