Brazzaville, 1er Nov (ACI) – Le premier président de la Cour suprême, M. Henri Bouka, a déploré, le 31 octobre à Pointe-Noire, les actes d’agression contre l’avocat général de la Cour d’appel de ce département, M. Clément Makita, en incendiant son véhicule sur les lieux de service.
« Il est inadmissible d’agresser un magistrat, sous prétexte qu’il aurait mal jugé son affaire » s’est indigné M. Henri. Il a souligné que l’auteur de cet acte incivique serait un justiciable qui aurait gagné son procès contre une société basée dans la ville océane et serait dans l’incapacité d’entrer en possession de ses droits.
Selon lui, la même personne aurait également tenté de bruler le véhicule de la conseillère à la Cour d’appel de Pointe-Noire, Mme Pemba.
Abordant les sanctions encourues par cet individu, M. Bouka a fait savoir que si l’auteur des faits venait à être dénoncé, il devrait comparaître sans délai, suivant le cycle de respect du droit processuel et du droit substantie.
« Si l’infraction venait à être caractérisée et l’auteur des jugements dénoncés reconnu coupable, la peine à prononcer devrait être exemplaire, dissuasive à l’égard de tous. Les peines prononcées contre les uns découragent les autres. Ainsi, l’ordre et la sécurité pourraient triompher » a signifié le premier président de la Cour suprême.
Outre cela, il a également indiqué que la peine encourue par ce délinquant incombe aux magistrats, avocats et conseillers des partis, qui ont qualité, à la demande des victimes, de porter plainte, en leur nom et pour leur compte mais aussi de veiller au jugement rapide de l’affaire.
M. Bouka a saisi cette occasion pour réconforter les magistrats agressés et a rassuré ses collègues du corps judiciaire national que les plus hauts magistrats du pays ne resteront pas indifférents face aux menaces, à raison de leur fonction, la vie et l’intégrité physique des magistrats.
« Nous profitons de cette occasion pour dire à la communauté nationale que les magistrats n’auront pas peur de ce genre d’agression lâche et honteuse. Personne ne pourra intimider un magistrat, toutefois qu’il s’agira de faire une œuvre utile de justice, ou en participant à l’œuvre de justice. La magistrature sera toujours debout », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a dit que le magistrat n’est pas un citoyen au-dessus des lois. Il demeure au contraire, un sujet de droit parce qu’il peut être traduit devant les cours des tribunaux pour les fautes pénales et civiles commises envers autrui pendant ou après l’exercice de ses fonctions. (ACI)

