BRAZZAVILLE, 13 NOV (ACI) – Les directions générales des agences nationales de régulation et de réglementation et les membres des assemblées des régulateurs des télécommunications d’Afrique centrale (Artac) suivent, du 13 au 14 novembre à Brazzaville, une formation sur l’environnement de type « bac à sable », afin de concevoir les applications locales.
Ouvert par le ministre en charge du numérique, M. Léon Juste Ibombo, cet atelier de formation regroupe les participants venant du Gabon, du Cameroun, de la République démocratique du Congo (Rdc) et du Congo.
Cette formation portera sur quatre modules, entre autres, expliquer aux participants le concept bac à sable ; expliquer que le déploiement d’un bac à sable est une des initiatives politiques. Après les initiatives politiques, les différents opérateurs doivent s’approprier de la démarche et désigner au sein de leur organisation des équipes chargées de la conception.
Au cours de cette formation, les participants vont être édifiés, également, sur le dispositif de filtrer les informations qui peuvent être inverses, de préparer l’innovation sans la contraindre et permettre aux jeunes de pleinement libérer leur potentiel, a dit l’expert facilitateur de l’atelier, Pr Olivier Nana Nzepa.
«Le bac à sable se situe soit en amont d’une application qu’on veut lancer sur le marché, soit en aval des applications qui existent et qui peuvent affecter les modes de fonctionnement ou la sécurité du pays», a-t-il expliqué. Selon le Pr Nana Nzepa, le domaine du numérique étant extrêmement rapide, il est nécessaire que les régulateurs soient outillés pour pouvoir soit rattraper très rapidement les innovations qui leur échappent, soit anticipé les innovations à venir.
Pour l’expert, il est judicieux de procéder à la maîtrise de leur technologie, au lieu de suivre les applications qui sont faites ailleurs. Le Pr Nana Nzepa a fait remarquer qu’en termes d’innovation technologique les africains sont d’une créativité absolument insoupçonnée. « Ils font des choses qui émerveillent le monde. C’est pourquoi, a-t-il dit, ces choses doivent sortir des applications locales, pour être adoptées sur le même principe que les applications utilisées sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter », a-t- il expliqué.
Il a précisé que toutes ces études locales vont permettre aux participants de faire des recommandations par rapport à leur pays respectifs, leurs moyens, afin de proposer de type de démarque et le type de bac à sable qui soient des stratégies de fertilisation croisées.
Par ailleurs, il a fait savoir que le Congo est en pôle dans cette dynamique. Il gère l’organisation des opérateurs des télécommunications en Afrique centrale. Pour ce faire, le Congo peut prendre le leadership dans ce domaine et créer un creuset pour non seulement renforcer dans le cadre de cette formation, mais pour se déployer dans d’autres thématiques liées aux TIC. (ACI/Nadège Makoubama)
