Afrique/Sahel : Le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent leur retrait de la Cédéao

BRAZZAVILLE, 29 JAN (ACI)- Trois nations sahéliennes, notamment, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont officiellement annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans un communiqué conjoint publié le 28 janvier.

Cette décision, prise en toute souveraineté, témoigne des relations tendues entre ces pays et la Cédéao depuis les coups d’État militaires qui ont secoué la région en 2020, 2022 et 2023 respectivement.

Dans ce communiqué, lu sur les médias d’État des trois pays, déclare « Prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ».

Les tensions entre les pays sahéliens et la Cédéao ont atteint un sommet depuis les prises de pouvoir militaires dans la région, en particulier au Mali en 2020, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023. La Cédéao a réagi en imposant des sanctions sévères, allant jusqu’à menacer d’utiliser la force sur le territoire du Niger.

Réagissant à cette annonce, la Cédéao a émis un communiqué soulignant que le Burkina Faso, le Mali et le Niger demeurent des membres importants de la Communauté. Elle s’engage à trouver une solution négociée pour résoudre l’impasse politique créée par leur retrait.

Cette décision pourrait entraîner des répercussions sur la circulation des biens et des personnes, en particulier pour les trois pays concernés qui n’ont pas d’accès à la mer, ainsi que pour la région dans son ensemble. Les implications possibles sur les exemptions de visa, les exonérations de taxes et les prix des biens suscitent des inquiétudes.

La mise en œuvre du retrait suscite, également, des interrogations. Selon le traité de la Cédéao, tout État souhaitant se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d’un an et doit se conformer à ses obligations pendant cette période. Cependant, le traité laisse la porte ouverte à un retrait de la demande pendant ces douze mois.

La Cédéao reste déterminée à trouver une solution qui préserve la stabilité régionale et les intérêts de ses membres, tout en espérant que le dialogue permettra de résoudre les différends actuels et de restaurer une coopération constructive entre les parties concernées.

L’avenir des relations entre les trois pays sahéliens et la Cédéao reste incertain, mais l’organisation régionale semble prête à travailler en étroite collaboration pour surmonter cette crise diplomatique. (ACI/Prisca Mbouale)

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