Brazza/Santé: Appel à travailler en synergie pour réduire les décès maternels

BRAZZAVILLE, 07 OCT (ACI) – Le directeur départemental de la population de Brazzaville (Ddpp-B), le Dr. Wilfrid Gautier Okanda, a présidé le 3 octobre dans la capitale congolaise, la réunion départementale du réseau des majors sages-femmes des maternités et blocs techniques d’accouchement, en vue de travailler en synergie dans toutes ces structures obstétriques pour réduire les décès maternels.

 «Nous avons un défi à relever, celui de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile. Il y a 27% des femmes qui décèdent à la maternité. 20% de décès maternels sont des gestantes adolescentes dus à une précocité de la grossesse, et cela est à l’origine des complications de l’accouchement dans les centres périphériques» a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le directeur départemental de la population a saisi cette occasion pour dénoncer les cas de violences constatées dans les maternités. «Nous avons la gestion prophylactique des cas de violences sexuelles, à savoir  294 cas de violences sexuelles ont été constatés en 2024 dont 96 chez les hommes».

Outre  les violences sexuelles, «nous avons identifié  des violences physiques, et d’autres formes de violences en pleine maternité, à l’instar des agressions verbales aux patientes qui viennent pour accoucher. On parle de violences psychologiques.  Il y a les mots  qui construisent,  détruisent et qui précipitent  mort » a-t-il affirmé.

Représentant le secrétaire général du Préfet du département de Brazzaville, M. Thevy Duvel Mongouo Wando, a félicité les sages- femmes pour les efforts fournis dans leur service respectif, et les a exhortés de continuer à répondre aux besoins de la population.

De même, il a promis améliorer la manière d’être, la disponibilité des services,  expériences, et rendre en compte des remarques et suggestions en termes de traitement des patients, et d’établir un rapport auprès de l’autorité préfectorale.

Au cours des travaux,  les chefs de centre de santé impliqués et des majors sages-femmes se sont exprimés  sur les difficultés rencontrées lors de l’exercice de leurs fonctions.  C’est le cas du chef de centre sanitaire ‘’Maman Mbouale’’,  du district de Talangaï  (6e arrondissement), M. Octave Elenga, a déploré la négligence de l’usage du téléphone et le manque de réactivité communicationnelle entre les différents districts sanitaires.

A cette occasion, les sages- femmes ont été dotées des téléphones de liaison pour la mise en œuvre du projet du Groupe des femmes unies (Gfu)  pour une surveillance active qui devrait être accentuée au moyen de la communication.

Le manque de communication  est également à l’origine des problèmes d’informations, de réorientation des patients dans les hôpitaux de référence, a souligné Mme Judith Epana, sage-femme du Centre de santé intégré (Csi) de Maman Mboualé.

Pour cette première phase pilote, le Fonds des Nations Unies pour la Population (Fnuap) a non seulement ciblé 17 formations dans le département de Brazzaville, mais a également soutenu, en tant que partenaire, le projet Gfu pour résoudre les problèmes de communauté entre les maternités.

Le projet Gfu consiste au renforcement du dispositif de la surveillance des questions de santé reproductive en milieu jeune et adolescent, tels que les violences basées sur le genre, la réduction des décès maternels par la stratégie de mise en place d’une communication en réseau dans le département de Brazzaville. (ACI)

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