La politique en République du Congo est essentiellement marquée par le passage du régime socialiste scientifique au retour au multipartisme, consolidé par le Président Denis Sassou-N’Guesso. Le pays continue de faire face à des défis en matière de gouvernance démocratique, de droits de l’homme et de développement socio-économique.
Depuis l’indépendance acquise en 1960, plusieurs phases ont marqué la politique en République du Congo. Le pays a accédé à l’indépendance avec le Président Fulbert Youlou, comme premier Chef de l’Etat.
Suite à la réaction des syndicalistes en 1963, M. Alphonse Massamba Débat devient le 2e Président. Il est remplacé en 1969 par M. Marien Ngouabi qui instaura le régime marxiste. Le Parti congolais du travail (Pct), fondé par le Président Ngouabi, devient le parti unique.
M. Joachin Yombi Opango prend les destinées du Congo, à la suite de l’assassinat de Marien Ngouabi, le 18 mars 1977. Il dirige le pays en qualité de président du Comité militaire du parti (Cmp) jusqu’à son éviction définitive du pouvoir par le congrès extraordinaire du Pct en mars 1979.
Le 5 février 1979, M. Denis Sassou-N’Guesso remplace le président du comité militaire du parti et devient Président de la République populaire du Congo jusqu’à l’instauration de la démocratie en 1991.
L’inexorable retour à la démocratie
Dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la 16e conférence des Chefs d’Etat d’Afrique et des recommandations du sommet de la Baule en France, M. Sassou-N’Guesso entreprend des réformes politiques, incluant la tenue d’une conférence nationale en 1991 qui aboutit au retour au multipartisme.
A l’issue des élections démocratiques de 1992, M. Pascal Lissouba devient Président de la République, démocratiquement élu.
Entre guerre civile et retour à la paix
Entre 1993 et 1994, le pays sombre dans les tensions politiques et ethniques occasionnant les hostilités entre les partisans de M. Sassou-N’Guesso et ceux de M. Pascal Lissouba.
Au cours de l’année 1997, M. Sassou-N’Guesso reprend le pouvoir et consolide son autorité à travers un gouvernement de réconciliation nationale. Il met en place une transition qui sera suivie deux mandats de sept ans, successivement en 2002 et 2009. En 2015, la révision constitutionnelle lui a permis de briguer un nouveau mandat de cinq ans.
Le paysage politique congolais reste tendu entre la mouvance présidentielle et l’opposition radicale qui continue de critiquer le pouvoir sur sa gestion et ses réformes.
Au-delà des différends, le pays fait face à des défis économiques importants, exacerbés par les fluctuations des prix du pétrole, qui sont essentiels pour l’économie congolaise.
Sosthène Euphrasie Milandou
