BRAZZAVILLE, 14 DEC (ACI) – La République du Congo entend se doter d’un outil moderne permettant, entre autres, d’éclairer le processus de recrutement, de définir les parcours professionnels, d’anticiper l’évaluation des métiers et de faciliter la mobilité professionnelle au sein de l’administration publique.
Pour la mise en place de cet outil, le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso, a procédé le 12 décembre à Brazzaville, au lancement de l’atelier de validation technique nationale du répertoire interministériel des métiers, emplois et compétences de l’administration publique (Rimec) qui se tiendra du 12 au 14 décembre prochain.
Ce répertoire, a indiqué le Chef du gouvernement, aura des applications diverses dont la définition d’une vision partagée des métiers, des emplois et des compétences nécessaires pour accomplir les missions du gouvernement.
Selon lui, le Rimec, va faciliter la communication sur les emplois de l’Etat, orienter les processus de recrutement vers une évaluation axée sur les profils et les compétences. Il va, aussi, s’agir de contribuer à la conception de référentiels de formation et soutenir la conduite d’évaluation des performances individuelles des agents, à travers des entretiens professionnels annuels d’évaluation reposant sur des critères précis.
Intervenant à cette cérémonie d’ouverture de cet atelier, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat, M. Joseph Luc Okio, a précisé que le Rimec est un outil qui constitue l’un des défis de la gouvernance administrative qui permettra à l’Etat de valoriser les politiques de gestion des ressources humaines afin de mieux gérer les recrutements, les mobilités, la formation et l’évaluation du personnel.
Le Rimec est un outil moderne de gestion des ressources humaines de l’Etat, décrit tous les emplois civils et militaires occupés par les personnels titulaires ou contractuels. Il garantit une harmonisation des métiers au sein de l’administration publique et favorise la rationalisation du processus décisionnel, a-t-il poursuivi.
Il a souligné que cet outil permettra d’optimiser la productivité et l’efficacité des ressources humaines dans le secteur public et parapublic. Le Rimec a pour objectif d’apporter une dynamique nouvelle dans la gestion prévisionnelle des effectifs et dans l’élaboration de politique de validation des ressources humaines de l’Etat en les rendant plus cohérentes et plus rationnelles.
Pour M. Okio, le Rimec va servir de base de données à d’autres outils de gestion des ressources humaines, notamment le système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat (Sigrhe) en cours de finition.
Par ailleurs, il a rassuré que le Rimec sera tout autant bénéfique pour l’administration que pour les administrés. Il permet pour l’Etat, le dénombrement quantitatif et qualitatif des effectifs, les recrutements ciblés et adaptés aux besoins réels, l’amélioration de la qualité du service public, la rationalisation des coûts, la modernisation des pratiques et outils des ressources humaines.
Le projet Rimec comprend 24 domaines fonctionnels, 96 familles professionnelles et 608 emplois-types.
Cet atelier a été organisé grâce à l’appui du partenariat entre la République du Congo et la Banque mondiale à travers le projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp). (ACI/Blanchard Boté)
