Congo/Développement : L’efficacité du Durquap jugée peu satisfaisante

BRAZZAVILLE, 02 JAN (ACI) – Le rapport sur l’enquête de satisfaction des bénéficiaires,  présenté le 30 décembre 2022 à Brazzaville, a montré des faiblesses et dégagé des défis à relever dans la perspective de la continuité et de l’amélioration des conditions de vie de la population et du développement urbain.

Ce rapport porte sur une enquête effectué en décembre 2021 et 2022 auprès des bénéficiaires du Projet du Développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (Durquap) par le consultant en décentralisation et développement local, M. Urbain Tsala.

Pour lui, le bilan de cette expérience est jugé globalement peu satisfaisant. L’objectif d’améliorer l’accès aux infrastructures et services de base pour la population des quartiers précaires ciblés à Brazzaville et à Pointe-Noire est, certes, satisfaisant ; mais, celui du renforcement des capacités du gouvernement et des municipalités en matière de restructuration urbaine, est mitigé, a-t-il souligné.

Pour M. Tsala, la méthode des travaux à Haute intensité de main d’œuvre (Himo) n’a pas été appliquée empêchant ainsi le projet de bénéficier de ses avantages en termes d’emplois, de redistribution des revenus et de promotion du secteur privé local. « La mauvaise application du concept a réduit la possibilité de créer un impact significatif sur la lutte contre la pauvreté », a-t-il expliqué.

De même, le suivi-évaluation n’a pas été valorisé dans la mise en œuvre du projet. A cela s’ajoute des impacts de certains travaux du projet sur l’environnement, avec des eaux stagnantes et des risques d’inondations.

Outre ses faiblesses, le consultant a fait savoir que le projet Durquap a constitué une expérience innovante à parfaire et qui peut être adopté dans le cadre des restructurations urbaines et même dans le programme de municipalisation accélérée.  Aussi, il a suggéré que le projet soit érigé en programme et que le gouvernement l’étende dans d’autres villes.

Selon le directeur de cabinet du ministère en charge du plan, M. Ferdinand Sosthène Likouka, ce projet s’est exécuté sur fonds de crise financière mondiale et des contraintes sanitaires liées à la Covid-19. «La mise en œuvre du Durquap n’étant qu’expérimentale, nous comptons sur le gouvernement, avec l’accompagnement de la Banque mondiale, pour dupliquer ce type de projet qui impacte la vie de la population », a-t- il déclaré.

S’exprimant à cette occasion, le premier vice-président du Conseil municipal et premier adjoint au maire de Pointe-Noire, M. Louis Gabriel Levisel Missatou a, quant à lui, appuyé le plaidoyer de la mise en œuvre d’un nouveau programme de développement qui devra tirer les leçons  de cette première expérience.

Lancé en avril 2017 et financé par la Banque mondiale à hauteur de 80 millions de dollars, ce projet vise à  réaliser le plan d’aménagement des quartiers précaires de Brazzaville et Pointe-Noire, a-t-on rappelé. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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