BRAZZAVILLE, 05 AVRIL (ACI) – Le Centre d’action pour le développement (Cad) a dénoncé récemment à Brazzaville, l’exportation illégale des grumes et a sollicité l’application stricte de la loi, afin de renforcer la rigueur dans la gestion financière des forêts congolaises.
«La recommandation principale est d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. Normalement depuis le 1er janvier 2023, il ne devrait plus y avoir de sortie de grumes dans notre pays. Malheureusement, les grumes continuent de sortir», a déploré le président du Cad, M. Trésor Nzila, lors d’un atelier de réflexion sur « La mise en œuvre de l’interdiction nationale d’exportation des grumes: une approche multi-acteurs ».
Par ailleurs, cette organisation œuvrant depuis 2022 pour attirer l’attention des gouvernants sur cette question, a condamné également la délivrance des autorisations spéciales à certaines entreprises leur permettant de contourner la législation en vigueur. «Nous avons aussi demandé aux autorités d’abolir ces autorisations», a-t-il dit.
Intervenant à cette occasion, le coordonnateur du Bassin du Congo de l’Agence d’investigation environnementale des États-Unis (EIA-US), M. Benoit Ndameu, a exprimé le souhait que les différentes recommandations prises soient mises en application à partir de janvier 2028.
L’application de ces propositions permettra à la Cemac de constater que cette décision est arrivée en implémentation, et que le pays a un quota de 0% en termes d’exportation de grumes, a-t-il ajouté.

Ces initiatives visent également à favoriser la transformation locale du bois pour une meilleure valorisation des ressources nationales.
Cet atelier a connu la participation des représentants des organisations de la société civile, des organisations patronales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des ministères et administrations clés concernés par la question.
L’exportation illégale de bois en grumes au Congo continue malgré l’interdiction formelle prévue par la loi n°16-2000 du 20 novembre 2000 et renforcée par la décision de la Cemac entrée en vigueur le 1er janvier 2023. (ACI/Prisca Mbouale)