Brazzaville, 20 Jan (ACI) – L’Agence de régulation du secteur de l’électricité en République du Congo (Arsel) a récemment été dotée d’un document de référence destiné à structurer le secteur de la production hydroélectrique, en mettant l’accent sur les cahiers des charges pour les futurs exploitants de barrages.
Ce texte, élaboré avec l’aide technique et financière de l’Union européenne (Ue), a été présenté le 17 janvier à Brazzaville aux acteurs du secteur électrique. Son objectif est de renforcer les réglementations en vigueur, tout en précisant les mesures et les lois nécessaires pour optimiser la distribution de l’électricité à l’échelle nationale.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement de réformer le secteur, notamment en confiant la gestion de certains barrages hydroélectriques à des opérateurs privés. Cela implique également un renforcement des mécanismes de contrôle pour ces opérateurs.
Le directeur de l’Arsel, M. Guy Nganguia, a souligné que ces nouveaux outils garantiront une gestion rigoureuse et transparente des concessions, particulièrement vis-à-vis des producteurs d’électricité. Il a également exprimé le souhait de poursuivre cette coopération.
« Ce n’est qu’une première étape », a-t-il noté, en précisant que d’autres instruments seront nécessaires pour améliorer l’efficacité du système. Un modèle de document a également été conçu pour orienter tous les futurs concessionnaires qui s’installeront dans le pays.
Lors de cet atelier, le chef de coopération de la délégation de l’Ue au Congo, M. Augustin Bondo Tshiani, a réaffirmé l’engagement de l’Ue à soutenir la transformation du secteur électrique congolais, à travers une approche globale visant à renforcer l’attractivité du secteur.

Il a également insisté sur l’importance des réformes institutionnelles, législatives, contractuelles et de gouvernance pour moderniser le secteur et attirer les investissements. « Il est essentiel de mettre en place des réformes structurelles pour assurer une transition énergétique durable et garantir l’accès à l’électricité pour tous », a déclaré M. Bondo Tshiani, se basant sur l’expérience européenne en matière de systèmes énergétiques résilients et inclusifs.
L’Arsel a organisé cet atelier avec le soutien technique et financier de l’Ue. Il marque la fin d’une mission d’assistance technique et d’appui institutionnel à l’Arsel pour la mise en œuvre des concessions de production hydroélectrique. Les experts de la Facilité Energie de l’Ue ont conduit cette mission.
Lancée en collaboration avec le gouvernement congolais, cette mission vise à réformer le secteur de l’électricité en concédant la gestion de ses barrages hydroélectriques à des partenaires privés, afin de garantir une gestion optimale de ces ressources publiques. Elle a également pour but de former le personnel nécessaire au succès de cette transformation.
Cette mission a soutenu l’Arsel dans la révision des procédures des conventions de concession pour l’exploitation des centrales hydroélectriques et dans les négociations avec la société Energie électrique du Congo (E2C) ainsi que les concessionnaires des centrales.
Ce financement s’inscrit dans la stratégie Global Gateway. Le 20 janvier, une étude de faisabilité pour la ligne de raccordement électrique Pointe Noire-Brazzaville-Kinshasa, également appelée « Boucle de l’amitié », sera lancée conjointement. (ACI/Berninie Dédé Massamba)