Brazzaville, 20 Jan (ACI) – Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr) a annoncé, le 17 janvier dernier, le déplacement de 237.000 personnes dans l’est de la République démocratique du Congo (Rdc), en raison de l’intensification des combats entre les groupes armés non étatiques et l’armée congolaise.
L’agence onusienne a souligné que cette escalade des conflits dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu contribue à l’une des crises humanitaires les plus alarmantes au monde, marquée par des violations généralisées des droits de l’homme et des déplacements massifs.
Dans ces régions, les civils sont victimes de bombardements aveugles et de violences sexuelles. L’utilisation d’armements lourds dans les zones densément peuplées a entraîné de nombreuses pertes humaines, y compris des enfants.
Entre le 1er et le 6 janvier, des combats intenses dans les territoires de Masisi et de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, ont contraint environ 150.000 personnes à fuir leurs foyers. Beaucoup ont d’abord trouvé refuge dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de Goma, la principale ville de la région, avant d’être à nouveau déplacées à mesure que la violence se propageait.
Dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, le gouvernement local a rapporté que 84.000 personnes sont actuellement déplacées et ont sollicité une aide humanitaire de la part de la communauté internationale.
Les violences en cours rendent l’accès humanitaire très difficile et laissent les populations déplacées dans un besoin urgent d’abris, de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Beaucoup d’entre elles se réfugient dans des communautés d’accueil surpeuplées, des abris précaires ou des bâtiments publics tels que des hôpitaux.
Les conditions humanitaires, déjà désastreuses, se détériorent rapidement et l’accès à ces populations vulnérables est gravement entravé par l’insécurité, les barrages routiers et la présence d’acteurs armés violents, a-t-on souligné. (ACI)