Congo/Environnement : Arlette Soudan-Nonault dénonce l’inefficacité des autorités locales dans la dégradation  de la zone biosphère de Dimonika

MVOUTI, le 10 JAN (ACI) – La ministre de l’Environnement, du développement durable et Bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault a exprimé, le 8 janvier à Pointe-noire, ses préoccupations concernant l’inefficacité des autorités locales dans la dégradation inquiétante de la zone biosphère de Dimonika, situé dans le district de Mvouti dans le département du Kouilou,  impliquant des acteurs influents.

« Il est inacceptable que des activités d’exploitation se déroulent dans une zone biosphère protégée », a déclaré Mme Soudan-Soudan-Nonault lors d’une mission officielle. Elle a également mis en évidence le manque de mise en œuvre des directives par les services décentralisés chargés de la gestion de ces espaces.

Classé réserve de biosphère par l’Unesco depuis 1988,  Dimonika, située dans le massif du Mayombe, subit une dégradation préoccupante de sa biosphère. En effet, parmi les 18 hectares de la zone, cinq ont déjà été endommagés.

L’exploitation de ce territoire englobe des zones strictement protégées. Selon la ministre,  ces activités sont illégales au regard de la législation congolaise. Face à cette dégradation,  l’Unesco envisage de déclasser cette zone de son patrimoine mondial en raison de l’irréversibilité des dégâts subis, a-t-elle précisé.

Mme Soudan-Nonault a insisté sur l’importance de respecter les procédures et les textes législatifs,  en rappelant que  toute exploitation dans ces zones doit être précédée d’une étude de six mois que le ministère de l’Environnement devra effectuer.

Le ministère a également souligné que des permis d’exploitation avaient été accordés dans  des conditions douteuses, favorisant ainsi la corruption systémique. Selon elle,  de telles actions compromettent les efforts du Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, s’engageant pour la préservation de l’écosystème mondial depuis la Conférence de Rio.  « Il est temps de ne plus tirer le pays vers le bas, mais de rétablir la régulation des écosystèmes », a-t-elle fait savoir.

Une image de la zone biosphère de Dimonika

Cette mission du ministère de l’Environnement vise à restaurer la biosphère de Dimonika, tout en réaffirmant l’importance de la réglementation pour la préservation des sites naturels.

Les réserves de biosphère sont  considérées comme des « lieux d’apprentissage du développement durable ». Elles offrent des opportunités de tester des approches interdisciplinaires pour comprendre et de gérer les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité. Ces sites apportent des solutions locales à des défis globaux.

Les réserves de biosphère englobent des écosystèmes terrestres, marins et côtiers, et chacune d’entre elles promeut des solutions conciliant la conservation de la biodiversité avec son utilisation durable. (ACI/Berninie Dédé Massamba)

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