BRAZZAVILLE, 5 JAN (ACI)- Le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Anatole Collinet Makosso a annoncé le 5 janvier à Brazzaville, l’augmentation de 5% du prix du carburant à compter du 31 du mois en cours.
«D’ici le 31 janvier l’augmentation de 5% du prix du carburant sera effective. Un litre d’essence se vendra à 625 FCFA contre 595 FCFA, actuellement. Soit une augmentation de 30 FCFA. Le litre du gasoil à la pompe, coûtera 500 FCFA contre 475 FCFA. Soit 25 FCFA de plus. Cela ne doit servir d’aucun prétexte pour augmenter le prix des transports. Ce n’est pas pour 25 FCFA qu’on va augmenter le prix des produits et du transport », a-t-il relevé au cours d’une communication devant les représentants nationaux des associations des consommateurs et des transporteurs, a déclaré M. Makosso,
Le premier ministre a évoqué des efforts fournis par le gouvernement pour obtenir le taux de 5% parce que le Fonds monétaire international (FMI) exigeait 65% d’augmentation. Le président de la République a œuvré pour convaincre le FMI et la Banque mondiale qui exigeaient jusqu’à 65% d’augmentation du prix de l’ensemble des produits pétroliers finis à la pompe ou au dépôt pour le gaz domestique. Ces efforts sont allés au-delà des espérances, a fait savoir M. Collinet Makosso.
Pour lui, il est nécessaire de réfléchir ensemble sur les mesures d’accompagnement pour que l’application de cette mesure n’entraîne aucune augmentation. Cet avis a été partagé par le président de l’intersyndical des transporteurs en commun du Congo,
Intervenant à cette occasion, le président de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo, M. Patrick Milandou a notifié que l’augmentation ou non des prix du transport dépendra de l’issue des discussions avec le gouvernement sur les mesures d’accompagnement.
Pour sa part, le président de l’Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs, M. Dieudonné Moussala, a estimé que le gouvernement devrait les associer avant de prendre certaines décisions liées à la vie des consommateurs. « Nous comprenons la position prise par le gouvernement. Ce qui nous reste à faire, c’est d’aller expliquer à la base l’importance de la flambée des prix des hydrocarbures », a-t-il renchéri.
Le ministre des hydrocarbures M. Bruno Jean Richard Itoua, a précisé que la flambée des prix de carburants ne concerne pas le kérosène utilisé par les avions. « Donc le prix du billet d’avion ne va pas être revu à la hausse».
La hausse des prix du carburants est consécutive des directives du Fonds Monétaire International (Fmi) et la Banque mondiale, a-t-on appris. (ACI)
