BRAZZAVILLE, 30 DEC (ACI)- Le ministère de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local entend digitaliser les documents d’état civil en vue de supprimer toutes les difficultés liées à l’obtention des documents d’état civil.
A cet effet, en collaboration avec l’Agence congolaise des systèmes d’information (Acsi), le ministère de l’intérieur a organisé, le 27 décembre à Brazzaville, un séminaire de formation de à l’endroit des responsables des administrations concernées pour expérimenter le processus de digitalisation desdits documents à travers le projet du Système intégré des faits d’état civil (Sifec) conçu par l’Acsi.
Le projet Sifec est un processus de numérisation de l’enregistrement des faits d’état civil qui va permettre l’enregistrement des documents d’état civil et leur déclaration sur le net. Il s’agit, entre autres, des actes de naissance, les actes de mariage, les actes de décès, les casiers judiciaires.
Dans une interview accordée à l’Agence congolaise d’information (Aci), le chef du projet sifec M. Gildas Obela a mis en évidence le bien-fondé de ce projet qui va révolutionner l’état civil au niveau national. Et, permettra de gagner en temps dans l’établissement, l’enregistrement et la déclaration des documents d’état civil.
« Le but de sifec, est de rapprocher les populations de l’état civil. Avec ce système, les déclarants des actes de naissance peuvent l’obtenir au bout de 48 h. C’est à dire une fois qu’une naissance est déclaré et enregistré au niveau d’un hôpital par exemple, l’officier d’état civil concerné reçoit l’information et au bout de deux jours, les déclarants reçoivent les actes de naissance », a- t-il expliqué.
Ce système sera installé dans tous les hôpitaux du pays y compris dans les tribunaux et dans les centres d’état civil. « Le Sifec sera d’abord expérimenté à Brazzaville et à Pointe Noire, puisque ces deux villes ont été ciblées comme des villes pilotes. La base initiale se trouve à Brazzaville et celle de la sauvegarde à pointe noire. En cas de soucis technique au niveau national, ces deux villes assureront le relais », a-t-il dit
De son côté, la directrice de l’état civil, Mme Prisca Nganga a aussi donné l’avantage que le pays et les populations gagnent à travers ce projet.
« Avec ce projet, nous aurons la possibilité dorénavant d’enregistrer les enfants qui sont nés dans les hôpitaux jusqu’à l’établissement des actes de naissance au niveau des mairies, l’enregistrement des mariages, des décès, des divorces à travers le système intégré des faits d’état civil qui sera installé dans toutes les administrations concernées ».
Ce système donnera la possibilité aux citoyens de vérifier sur internet l’évolution du niveau d’établissement de leurs pièces et toutes les informations relatives à la déclaration d’un enfant. Le Sifec servira de cadre, non seulement pour éviter de doublant lors des déclarations de naissance, mais aussi de faire des déclarations de naissance au cours d’un voyage à bord d’un avion ou d’un bateau.
« Nous attendons de ce projet, l’enregistrement de tout le monde parce que le pays s’est aligné à l’objectif d’atteindre zéro enfant sans acte de naissance d’ici 2030 », a-t- elle mentionné. (ACI/ Audrey sounguika)
