Congo/Santé : «La lutte contre le Sida commence par connaître son statut sérologique», dixit  Pierre Mahoungou

BRAZZAVILLE, 06 DEC (ACI) – Le coordonnateur national des réseaux national des personnes agissant positivement pour la santé (Renapc/santé plus), M. Jean Pierre Mahoungou, a appelé, le 5 décembre à Brazzaville, la population congolaise à connaître son statut sérologique, afin de lutter contre le sida.

« J’invite surtout la couche juvénile à se faire dépister, car l’enquête a montré que le taux de contamination est plus élevé  auprès des jeunes et adolescents. Si le test est positif, la prise en charge du malade s’en suit immédiatement », a-t-il exhorté au cours de l’interview qu’il a accordée à l’Agence congolaise d’information (Aci).

S’agissant du dépistage, il a souligné que cela ne se fait plus seulement dans les centres de santé. « Nous avons diversifié les méthodes, aujourd’hui les communautés réalisent également les tests de dépistage parce que nous avons des personnes formées par le programme national de lutte contre le Sida »,  a indiqué M. Mahoungou.

Selon lui, la maladie du Vih/Sida s’inscrit au Congo dans le cadre d’une épidémie généralisée, car la séroprévalence est de 3,2%. « Si l’on dépiste 100 congolais, on trouvera au moins 4 personnes séropositives », a-t-il dit.

Parlant de la catégorie des personnes exposées au Vih, le coordonnateur national de Renapc/santé plus, a signifié que la maladie est plus présente, entre autres, chez la population carcérale et les professionnels du sexe.

S’exprimant à propos du relâchement sur la sensibilisation, il a déploré le fait que les moyens ne sont plus affectés à la prévention. « La prévention est malheureusement l’enfant pauvre. Le plan stratégique actuel n’est pas financé à 100% alors que, selon les Objectifs du développement durable (Odd) d’ici à 2030, le Sida ne devrait plus être un problème majeur de santé publique, c’est pourquoi nous devrions en principe être financé», a-t-il ajouté. 

Appelant à plus de financement dans le cadre de lutte contre cette maladie, il a fait savoir que sur le plan mondial, l’Etat qui est le partenaire majeur, a la charge de chercher les financements.

Par ailleurs, M. Mahoungou  a souligné que le Renapc/santé plus organise certaines activités à l’endroit des jeunes, notamment dans les écoles, avec le peu des moyens dont il dispose.

Concernant les statistiques au niveau du Congo, la directrice du programme national de lutte contre le Vih/Sida et les infections sexuellement transmissibles, le Dr Mapapa Miakassissa Cécile Laure a dit qu’en fin 2023, 124.000 personnes vivaient avec le Vih, dont 7.400 décès. Durant la même année, 10.000 nouvelles infections ont été enregistrées.

A l’échelle mondiale, l’Oms en collaboration avec ses partenaires et les communautés, a souligné qu’en 2023, environ 39,9 millions de personnes vivaient avec le Vih, près de 630 000 personnes ont succombé à des causes  liées au Vih et, 1,3 million de nouvelles infections ont été signalées.

La 36e journée de lutte contre le Vih/Sida a été célébrée, le 1er décembre dernier, sous le thème, « Suivons le chemin des droits-notre santé, nos droits », a-t-on noté. ( ACI/Mamane Boungou)

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