BRAZZAVILLE, 27 OCT (ACI) – Le Président de la République, Chef de l’État, M. Denis Sassou-N’Guesso, a affirmé le 24 octobre à Brazzaville que l’opération spéciale de la Direction générale de la sécurité présidentielle (Dgsp), visant à traquer les bandes de jeunes délinquants communément appelés « Bébés noirs » ou « Kuluna », n’est pas une action ponctuelle, mais une démarche pérenne.
Répondant aux questions des journalistes, en marge de l’inauguration du complexe scolaire de la Liberté, dans le 6ᵉ arrondissement de Brazzaville, le Chef de l’État a précisé que cette opération se poursuivra « aussi longtemps que nécessaire » afin d’éradiquer ce phénomène qui sévit dans plusieurs villes du pays.
M. Sassou-N’Guesso a rappelé que la Dgsp est une institution de l’Etat et à ce titre, elle fait partie intégrante de la Force publique. Elle est donc, comme les autres corps, habilitée à participer au maintien de l’ordre public et à la protection des citoyens.
« J’ai constaté que l’opération avançait difficilement avec les autres services de sécurité. J’ai donc instruit la sécurité présidentielle d’y prendre part, comme cela avait été le cas lors des opérations menées dans le Pool », a-t-il expliqué.
A en croire le Chef de l’État, l’ensemble des forces de sécurité veillera à rétablir la paix et la quiétude sur tout le territoire national. L’opération concerne dans un premier temps Brazzaville et Pointe-Noire, avant de s’étendre à d’autres localités où ces groupes criminels se sont repliés. « Nous les poursuivrons partout où ils se cachent », a-t-il assuré.
Interrogé par ailleurs sur la question de l’entretien du nouveau complexe scolaire, il a dénoncé le manque de civisme et de patriotisme, à l’origine de la dégradation des infrastructures publiques à tous les niveaux.
Selon lui, « les dégâts constatés sur les biens de l’État ne résultent pas seulement d’un manque de moyens, mais surtout d’un comportement irresponsable vis-à-vis du patrimoine commun ».
Cette attitude, a-t-il souligné, ne se limite pas seulement aux établissements scolaires, mais concerne aussi les hôpitaux, les routes et les véhicules de service. « Un Congolais peut entretenir son véhicule personnel pendant quatre ou cinq ans, mais celui de l’État se détériore parfois en moins d’un an. C’est un état d’esprit qu’il faut corriger avec rigueur », a-t-il conclu. (ACI)

