Congo/Senat : Les sénateurs adoptent le budget de l’État réajusté exercice 2023

BRAZZAVILLE, 08 DEC (ACI)- Le Senat a entériné avec amendement, le 7 décembre à Brazzaville, la loi de finances rectificative pour l’année 2023, fixant les recettes à 2 333 milliards 008 millions FCFA et les dépenses à 1 997 milliards 390 000 000 FCFA.

Prévoyant un excédent budgétaire de 335 milliards 618 millions FCFA pour couvrir une partie du déficit de trésorerie de 563 milliards FCFA, le budget rectificatif 2023 prévoit, également, un déficit restant de 227 milliards 383 millions FCFA, à financer par des sources extérieures et intérieures.

En outre, le Sénat a approuvé le projet de loi portant règlement définitif du budget de l’État pour l’exercice 2022.

Pour l’année 2022, le budget rectifié prévoit des recettes de 2 825 milliards 58,4 millions FCFA et des dépenses de 2 050 milliards 750,4 millions FCFA, créant un excédent budgétaire prévisionnel de 774 milliards 308 millions FCFA.

Sur le contexte international et national, la crise russo-ukrainienne survenu en 2022 ayant impacté l’économie mondiale, l’inflation due à la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires a été soulignée comme une conséquence majeure. Le Congo a bénéficié de la hausse des prix du pétrole, générant des recettes supérieures aux prévisions initiales du budget.

En réponse à la flambée des prix alimentaires, le gouvernement a mis en place un plan de résilience, avec un compte spécial du trésor. Les recettes supplémentaires du secteur pétrolier et les dépenses additionnelles liées à la crise alimentaire ont motivé une loi de finances rectificative pour 2022.

« Il peut arriver que les recettes de l’année ne permettent pas d’exécuter les dépenses parce que le peu de recette que nous avons sont affectés au paiement de service de la dette qui est contraire du fait du programme. Et, en contrepartie les dépenses engagées ne vont pas être payées cette année mais l’année suivante », a expliqué le ministre en charge de l’économie, M. Ludovic Ngatsé.

Le ministre en charge de l’économie devant les sénateurs

Selon lui, les efforts engagés dans la réforme budgétaire, notamment, le passage au budget programme et la mise en place de plans d’engagement et de trésorerie, visent à réduire les arriérés existants. Cependant, malgré ces mesures, la gestion de la dette, imposée par des programmes en cours, demeure prioritaire, parfois au détriment de l’enregistrement des arriérés sous forme de dette sur les dépenses intérieures.

Dans ses explications, M. Ngatsé a indiqué qu’une partie du budget est dédiée à des charges obligatoires pour lesquelles les financements manquent parfois, comme les salaires des collectivités locales, entre autres.

Au cours de cette séance plénière, les débats ont porté sur divers sujets tels que les recettes des collectivités locales, le respect des autorisations parlementaires, la traçabilité des recettes du secteur du bois et la nécessité de discipline budgétaire. Les réponses apportées par les autorités sénatoriales et ministérielles ont conduit les sénateurs à accorder leur quitus au gouvernement. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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