BRAZZAVILLE, 18 AOUT (ACI)- La République du Congo est désormais connecté au nouveau câble sous-marin 2 africa a annoncé, le 17 août à Brazzaville, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques, M. Louis-Marc Sakala.
«Les techniciens de Congo Télécom, de Airtel et les agents de la direction des réseaux de la régulation sont à pied d’œuvre, depuis ce matin, pour connecter notre pays au nouveau câble sous-marin 2 africa», a-t-il dit au cours d’une conférence de presse en compagnie du directeur général de la société de téléphonie mobile Airtel, M. Djibril Tobe.
Le câble 2 africa est un câble de fibre optique initié par le consortium Méta avec une capacité, aujourd’hui, de 150 térabits par seconde. Il est, environ, 12 fois plus puissant que celui du Wax avec lequel le Congo est connecté actuellement.
Ce câble est l’un des câbles de télécommunications les plus longs du monde, pour apporter un réseau à fibres optiques à l’Afrique. Le but de 2 africa est d’arriver, pour un coût de maintenance identique, à un coût de la bande passante internationale qui sera diminué de plusieurs centaines de fois.
Initié par Facebook, ce projet couvre déjà 37.000 kilomètres de câble posé en sous-marin entre la grande Bretagne, le Cap de Bonne Espérance au sud de l’Afrique vers la Méditerranée en passant par la mer rouge. Il regroupe, entre autres, au sein d’un consortium, china mobile International, le saoudien Saudi Telecom, le français Orange, Telecom Egypte et le Britannique.
Selon M. Sakala, ce câble 2 Africa est le premier câble de par sa capacité à, interconnecter toute l’Afrique et toutes les universités d’Afrique au reste du monde afin de permettre aux étudiants, au travers des partenariats qui vont voir le jour entre les universités, de suivre en direct en temps réel, les cours dispensés dans d’autres pays.
«Plus un câble est capable de délivrer du débit, plus le coût des données est bas. Le câble 2 africa va permettre de faire baisser les prix des échanges de données à l’international et apporter une connectivité à des prix bas avec le pouvoir d’achat des populations», a-t-il mentionné.
Au cours de ces échanges, M. Sakala a informé les participants que dans le cadre de ce projet, au Congo, le réseau airtel Congo a été choisi pour construire la station d’atterrage et gérer le câble depuis son arrivée du bateau vers l’entrée au Congo.
En outre, le consortium 2 Africa a exigé la construction d’un nouveau backbon, la garantie d’une régulation neutre à savoir, l’Arpce et la mise en place d’une nouvelle entreprise qui aura la charge de gérer le transport des données.
« Un seul câble, ne suffit pas, le wax continuera à fonctionner, on va le décharger et le réseau de Congo télécom sera toujours sollicité. Cependant, nous avons besoin de tous les réseaux, la redondance sera obligatoire pour les opérateurs du secteur. Nous allons refuser qu’un opérateur ne soit abonné qu’à un seul réseau afin d’assouvir les besoins en termes de capacité et nous affranchir de toute forme de coupure », a-t-il expliqué.
De son côté, le directeur général de airtel, a rassuré les journalistes sur la sécurité de ce câble construite avec les matériaux de dernière génération, pour amoindrir des incidents de sécurité notamment, la destruction ou détérioration au niveau du point d’atterrage par les requins ou autres contacts.
« A partir du raccordement de ce câble il y a une section qui est de 300 millimètres d’acier renforcé, ensuite une section qui est fait en béton armé au niveau de l’atterrissage à la plage et qui protège les câbles. Je remercie les directions générales de Congo Télécom et de l’Arpce qui ont facilité les travaux pour protéger à la fois le câble Wax géré par Congo Télécom et le câble 2 Africa », a-t-il ajouté.
Le câble sous-marin 2 africa, couvrira16 pays africains, entre autres, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la République démocratique du Congo (Rdc), l’Afrique du Sud etc.
Ce câble vient à point nommé au moment où le Congo va dans quelques semaines officialiser un des opérateurs de la place pour migrer des technologies 4G vers 5G. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
