Entrepreneuriat : Les startups participent à l’essor de l’économie congolaise

Depuis l’avènement du numérique, plusieurs formes d’entreprises ont vu le jour, parmi lesquelles les startups. Ces jeunes sociétés novatrices dans le secteur des nouvelles technologies ont un fort potentiel de développement et participent à l’essor de l’économie congolaise.

L’apport de ces entreprises dans l’économie nationale avait été relevé par le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, lors de la journée de réflexion sur l’avant-projet de loi devant régir l’écosystème des startups en République du Congo.  A cette occasion, il avait souligné la nécessité d’encourager les jeunes créateurs d’entreprises qui, sans conteste, jouent un rôle crucial dans l’éradication de la pauvreté et dans la perspective de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

A son avis, le Congo peut espérer devenir une Nation des startups, grâce à l’impulsion d’un modèle économique dynamique, sans lequel il serait trop prétentieux de penser à atteindre l’émergence.

Les startups et le développement

Parmi ces startups présentes sur le territoire national, figure l’entreprise ‘’Kosala’’, dont le fondateur et directeur général, Dexter Trésor Omono, a lancé récemment un compte de paiement de la startup ‘’Studely’’, afin de contribuer à la croissance économique du pays.

Cette innovation permet non seulement de créer de la richesse en vendant un service, mais aussi des emplois. Grâce à cette startup, le compte de paiement permet aux Congolais désireux d’aller étudier à l’étranger, particulièrement en Europe, de faire désormais des transactions depuis Brazzaville.

Outre cette innovation, l’entreprise ‘’Kosala’’ s’est engagée dans le domaine de l’incubation pour accompagner les jeunes Congolais désireux de créer leurs startups, mais qui peinent à développer leurs produits. Son accompagnement consiste notamment à conseiller et à orienter ces startups vers un marché porteur, susceptible de favoriser leur émergence. L’action de la société ‘’Kosala’’ porte aussi sur la formation, afin de donner aux startups les moyens d’aller à la recherche des financements.

« A ce jour, nous sommes satisfait parce que les entreprises accompagnées arrivent à exister pour proposer des produits et des services sur le marché, entre autres des applications développées pour le gouvernement. Nous voulons contribuer à ce que le Congo devienne un pays des startups pour que nous atteignions notre mission », a confié le fondateur et directeur général de l’entreprise ‘’Kosala’’.

Soulignant que l’entreprenariat requiert l’adéquation entre l’homme et son projet, il a fait remarquer que la plupart des jeunes se lancent dans la création des entreprises par contrainte et non par passion. Par ailleurs, il a déploré le fait que le Congo a longtemps été un pays de fonctionnaires et que les jeunes ont souvent rêvé de l’être. Ainsi, il a exhorté la jeunesse congolaise à l’initiative privée, afin qu’elle soit comptée parmi les acteurs du développement du pays, soulignant qu’elle est un atout pour le Congo.

Spécialisée dans la mise en place des solutions d’optimisation énergétique sur les bâtiments tertiaires et résidentiels, la startup de Christ Valexy Malanda Ngoko contribue également au développement de l’économie congolaise, en créant de la valeur pour les clients. Elle aide ces derniers à réaliser des économies sur leurs factures d’électricité et à accroître leur rentabilité.

Dans sa startup, Bellina Andress Loemba a développé l’idée d’un service inclusif de paiement à l’utilisation, qui rend le Gaz-Gpl disponible pour tous les ménages à faible revenu, grâce à une solution de comptage intelligent. Nommé Gaz-tech, ce service a donné à cette couche sociale l’accès à une énergie de cuisson plus propre, ainsi qu’une alternative plus saine et plus verte. En aidant à la vente de gaz, ce service contribue au développement de l’économie congolaise en créant des emplois.

Le financement et l’accompagnement des startups

Ne disposant pas suffisamment de moyens, ces startups ont souvent besoin d’un financement important pour concevoir et lancer un produit ou un servir innovant. Sur ce, Dexter Trésor Omono a souligné la nécessité pour le gouvernement d’améliorer l’écosystème entrepreneurial pour faciliter le travail des startups et accompagner les bonnes volontés qui œuvrent à la création d’autres outils, car le Fonds d’Impulsion de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) ne suffit pas pour diversifier l’économie.

Cet accompagnement aidera à faire du Congo un pays à la pointe des technologies de l’information et de la communication et fera des jeunes Congolais de véritables acteurs du numérique, capables de relever les défis au niveau régional et international. 

A ce propos, Bellina Andress Loemba a indiqué qu’il est impérieux d’accompagner la jeunesse, car elle est constituée de personnes passionnées de réussite et qui ne demandent qu’à être soutenues. A son avis, la période de la Covid-19 a prouvé à quel point le Congo compte de nombreux talents à mettre en lumière, capables de marquer la vie économique du pays.

Parlant de la loi régissant l’écosystème des startups en République du Congo, elle a pensé qu’une mise en application de cette loi va être bénéfique aux startups congolaises. En plus du statut juridique, cette loi va favoriser leur plus grande visibilité sur le plan du financement et en ce qui concerne les investissements. Adoptée en 2019 au Sénégal, une loi similaire y a permis une évolution économique remarquable.

Malgré plusieurs difficultés rencontrées sur le terrain, notamment celles relatives au financement et aux investisseurs, ainsi que le scepticisme de certains clients potentiels, l’entrepreneuse Bellina Andress Loemba a fait preuve de persévérance et de fidélité à ses objectifs pour les réaliser.

Par ailleurs, elle a félicité les quatre startups qui ont représenté le Congo au salon mondial Vivatech à Paris, en France. Il s’agit de Tinda, de Noki Noki, de Home Tech et de Green Tech. Les créateurs de ces entreprises ont chacun un carnet de route en rapport avec les ODD et leurs projets sont en adéquation avec ces objectifs.

Au sujet de l’accompagnement, Christ Valexy Malanda Ngoko, a invité le gouvernement à prévoir des exonérations fiscales très prononcées et à contextualiser les choses, afin de minimiser les risques d’échec dans la démarche d’accompagnement des jeunes entreprises.

Nadège Makoubama

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