Le sommet des trois bassins, un rendez-vous de trop ?

L’impérieuse nécessité de sauver la planète face aux conséquences néfastes des assauts multiformes de l’homme sur le milieu naturel, suscite de plus en plus, depuis quelques décennies, des initiatives diverses à l’échelle planétaire.

Des Colloques, symposiums, conférences internationales, des forums mondiaux ou ateliers des groupes de travail, pour ne citer que ces initiatives, symbolisent, à n’en point douter,la volonté de tous les acteurs dorénavant préoccupés par le sort de la planète.

Volonté de prévenir certes, les dangers en cours liés à la dégradation de l’environnement, mais vraisemblablement, chaque rendez-vous sur la question du climat à tous égards, est aussi la manifestation de la prise de conscience de la responsabilité collective sur le réchauffement climatique. Celui-ci est à l’origine des catastrophes qui emportent à foison des vies humaines, occasionnent la disparition des espèces animales et végétales et accélèrent davantage la dégradation du milieu naturel.

A cet égard, le sommet de Brazzaville, est à percevoir comme la poursuite d’un idéal qui vise à surpasser les simples engagements déclaratifs antérieurs. D’autant plus que la protection de l’environnement devra désormais être perçue comme un besoin vital suscité par l’instinct de survie face à l’innommable ampleur des dégâts perpétuellement enregistrés dans le monde.

A la suite du sommet de Belém au Brésil où huit pays sud- américains ont récemment créé l’ «Alliance amazonienne de combat contre la déforestation», le Sommet des trois bassins mondiaux, initié par la République du Congo, s’apprête à accueillir plus de 1500 participants.

A l’instar des assises du Brésil, le sommet de Brazaville devra aboutir, dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, à la mise en place de la première coalition mondiale pour la restauration de 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques.

Et, comme à l’accoutumé, l’expertise internationale se focalisera, cette fois-ci, sur une triade d’objectifs à savoir :

  • Promouvoir la coopération scientifique et technique, renforcer les capacités et accroître l’influence dans les forums multilatéraux en faveur de la défense de l’environnement ;
  • Établir une gouvernance mondiale efficace pour gérer les défis environnementaux et climatiques à l’échelle planétaire ;
  • Élaborer une stratégie commune visant à stimuler les projets d’investissement visant à lutter contre le changement climatique et préserver la biodiversité.

Grâce à l’engagement et au leadership mondialement reconnu du Président Denis Sassou-N’Guessso de la République du Congo, président de la Commission climat du Bassin du Congo et initiateur du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, inspirateur de l’instauration d’une décennie mondiale de l’afforestation, Brazzaville devient du 26 au 28 octobre, la «capitale mondiale du climat».

Mais, s’agira-t-il d’un rendez-vous de trop ? Pas tant que la préservation de la biodiversité́ et des forêts tropicales demeure cruciale face au changement climatique qui menace davantage le sort de la planète.

Par Olga Rachelle Mangouandza

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