L’intégration des femmes au travail favorise la croissance économique des États

L’intégration des femmes dans le marché du travail accroît la productivité et favorise la croissance économique des États, selon plusieurs études, a fait savoir la représentante résidente de la Banque mondiale en République du Congo, Mme Louise Pierrette Mvono.

Elle s’est exprimée lors d’une interview réalisée par l’Agence Congolaise d’information (ACI). Elle a expliqué que les femmes réinvestissent généralement une part plus importante de leurs revenus dans leurs familles et leurs communautés, créant ainsi un effet multiplicateur sur les générations futures. Leur inclusion apporte de nouvelles perspectives, favorise le développement et l’innovation et conduit à des politiques plus inclusives et représentatives.

La 114e édition de la journée internationale des droits de la femme, célébrée, cette année, sous le thème, « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », mobilise, selon Mme Mvono, suffisamment d’énergie pour susciter l’action. L’autonomisation des femmes est un enjeu crucial qui a un impact significatif et positif sur la société dans son ensemble. Elle est essentielle pour libérer tout le potentiel de la société et pour atteindre les objectifs de développement que sont la lutte contre la pauvreté et l’adaptation au changement climatique.

Interrogée sur son leadership à la tête de cette institution bancaire au Congo, Mme Mvono a dit qu’elle est convaincue que chaque femme devrait comprendre qu’elle possède le potentiel nécessaire pour équilibrer ses différentes sphères de vie personnelle, sociale et professionnelle, tout en s’engageant pleinement dans son développement, celui de sa famille et de la communauté toute entière.

« Mon parcours est un témoignage de cette capacité à jongler avec ces divers aspects de l’existence, démontrant ainsi que l’épanouissement dans toutes les facettes de la vie est tout à fait possible. J’espère que mon expérience internationale et mon dévouement envers l’amélioration de la société inspireront d’autres jeunes filles et femmes à poursuivre leurs aspirations et à prendre des initiatives pour instaurer des changements significatifs. Je crois en la force de l’individu pour façonner un avenir positif, et j’encourage les femmes à cultiver cette croyance en elles et à agir avec détermination pour un monde meilleur », a-t-elle confiée.

Parlant de l’égalité des sexes au sein de la représentation de la Banque mondiale, elle a exprimé son optimiste à faire partie de cette institution qui a pris position en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes, aussi bien dans ses projets que dans sa politique interne. Elle met en place des politiques et des initiatives visant à promouvoir la diversité des genres et l’inclusion au sein de son personnel.

Selon Mme Mvono la stratégie de la Banque mondiale en matière de genre pour les années 2016-2023 expose les objectifs de l’institution en matière d’égalité des sexes, notamment, en ce qui concerne la réduction des disparités en terme de leadership et d’emplois entre les hommes et les femmes. C’est un processus important dans lequel l’institution a pris l’initiative et qui est suivi de près grâce à des indicateurs spécifiques de mise en œuvre.

L’apport de la Banque mondiale dans l’accompagnement des États pour l’autonomisation des femmes et pour accélérer le rythme consiste à son engagement à intégrer une perspective de genre à travers une approche méthodique garantissant ainsi les questions relatives aux femmes et aux hommes. Ces questions sont prises en considération à toute les étapes du développement des projets, de leurs conceptions à leurs évaluations.

D’après la représentante de la Banque mondiale au Congo, cette démarche vise à assurer une distribution équitable des avantages entre les sexes et à promouvoir activement l’égalité des genres ainsi que l’autonomisation des femmes dans les pays.

Pour accélérer l’autonomisation des femmes, la Banque mondiale s’appuie sur l’utilisation des données genrées pour informer ses opérations et s’attache à préserver les droits des femmes dans des domaines essentiels tels que la santé, l’éducation, l’accès au service financier et à la propriété foncière.

La journée internationale de la femme est un symbole de lutte pour les droits des femmes, la célébration de leurs réalisations et la sensibilisation aux défis auxquels elles font face dans le monde entier. Cet événement vise à promouvoir l’égalité des genres et à combattre les inégalités a-t-elle rappelé.

L’événement montre que le monde ne peut pas s’épanouir si les femmes ne sont pas pleinement impliquées et valorisées. Il est donc essentiel de reconnaître le potentiel inexploité qui représente la moitié de la population mondiale et de travailler ensemble pour construire un avenir prospère pour tous, a-t-elle souligné.

De nationalité gabonaise, Mme Mvono est la représentante résidente de la Banque mondiale en République du Congo depuis le 1er juillet 2023. Elle a intégré le Groupe de la Banque mondiale en 2016, en tant que spécialiste principale éducation en République démocratique du Congo (Rdc), puis au Maroc, rappelle-t-on. (ACI/Simone MOUAYA /Sandra Itoua)

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