Monde/Climat : Le sommet des trois Bassins propose de placer les peuples autochtones au cœur du pilotage des écosystèmes

BRAZZAVILLE, 27 OCT (ACI) – Le sommet des trois Bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales ouvert, le 26 octobre à Kintélé, dans le département du Pool, propose de placer les peuples autochtones, la jeunesse et les femmes au cœur du pilotage des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales dans chacun de ces bassins. 

Cinq objectifs ont été fixés, notamment, comprendre les modèles de coopération/gouvernance propres à chacun des bassins, définir les sous-jacents à une coopération renforcée des trois bassins, déterminer les modèles d’intégration envisageable et leur temporalité, associer toutes les parties prenantes pour une coopération/gouvernance inclusive, et placer les peuples autochtones, la jeunesse et les femmes au cœur du pilotage des écosystèmes.

Plusieurs panels ont été organisés au cours de cette première journée, entre autres, celui portant sur le thème ‘’faire converger les cadres du climat, de la biodiversité et la gouvernance inclusive interbassin, interrégionale, nationale, régionale et locale’’. Le panel « biodiversité et gouvernance inclusive interbassin, inter-régionale, nationale, régionale et locale », quant à lui, a porté sur les enjeux institutionnels du sommet pour structurer la coopération renforcée entre les trois bassins.

Ce panel a été un niveau de structuration et d’intégration de chacun des trois bassins, avec un modèle de gouvernance propre à chacun d’entre eux, qui respecte la souveraineté des Etats, mais confère au bassin une capacité de représentation et de négociation.

En conséquence, la gouvernance interbassin va permettre de fédérer, de manière inclusive, tous les acteurs publics et privés sur des valeurs, sur une vision et sur une ambition commune, par des concertations structurées pour résoudre les problématiques communes, favoriser et accélérer le partage d’expériences, de connaissances et des capacités techniques.

Pour ce faire, la coordination va se doter d’une stratégie commune, des objectifs qualitatifs et quantitatifs communs, des programmes d’action, des projets, des moyens et des outils communs. De même, il s’agira de placer au cœur des enjeux de leurs actions de coopération la prise de la protection des populations animales ainsi que des espèces végétales.

Au cours de ce panel, il a été question d’unir les efforts des participants afin d’aligner leurs positions et de parler d’une seule voix au sein des instances multilatérales du climat et de la biodiversité, afin de faire valoir les vues des trois bassins pour la conservation, la préservation et la restauration des écosystèmes. Il s’agit aussi de participer à la préfiguration des mécanismes financiers multilatéraux et à la définition des procédures de la gouvernance de ces mécanismes.

Le but a été d’établir à l’échelle de trois bassins et au-delà les cadres institutionnels, juridiques et opérationnels pour l’instauration d’un marché carbone souverain robuste, transparent, conforme, éthique, juste et durable, en fiabilisant la chaîne de valeurs de production des crédits-carbone souverains et en assurant le pilotage des mécanismes d’ajustement de l’offre et de la demande, pour un contrôle de la qualité et du prix du carbone souverain et souverain premium.

Le panel a aussi relevé qu’il est nécessaire de constituer une plateforme de surveillance et de monitoring des écosystèmes fondée sur la mobilisation de la communauté scientifique et technique des Etats des trois bassins, appuyée par les Etats partenaires, d’évaluer les politiques de conservation, de préservation, de restauration engagée et de prendre les mesures correctives. 

La thématique portée à ce panel a été alimentée par quatre objectifs sous-jacents à savoir, les stratégies, les programmes d’action et les plans d’investissement ; les axes de coopération et de renforcement des capacités ; les mécanismes de financement et le cadre des négociations « climat-biodiversité ». 

Malgré les initiatives envisagées, a-t-on fait savoir, plusieurs barrières et obstacles se dressent face à la nécessité de coordination renforcée et d’intégration progressive des politiques, stratégies, programmes et moyens d’action des trois bassins. Il s’agit du fait que les Etats des trois bassins se connaissent peu ou mal et doivent apprendre à comprendre leurs différences.  

Par ailleurs, il a été souligné que les modèles d’intégration et de gouvernance des politiques de coopération dans les domaines de la biodiversité, du climat et de l’environnement sont  propres à chaque bassin. De même que les niveaux de souveraineté des Etats sont très variables selon les bassins. (ACI/Nadège Makoubama)

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