Monde/Forêts : Appel à l’organisation d’une collecte de fonds de financement du Bassin du Congo

BRAZZAVILLE, 28 OCT (ACI) – Les institutions sous-régionale Afrique-centrale ont demandé d’organiser désormais, une collecte de fonds de financement du bassin du Congo, juste et équitable, sur le plan international pour atteindre le niveau de six milliards de dollars par an, prévu par les mécanismes des partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Cette annonce a été faite par le secrétaire exécutif adjoint, coordonnateur technique de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), M. Chouaibou Nchoutpouen, lors de la cérémonie d’ouverture du segment des experts au sommet des trois Bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales, Amazonie, Congo et Bornéo Mékong, tenu du 26 au 28 octobre à Brazzaville.

Au-delà de la présentation du rapport sur l’état des forêts du Bassin du Congo, M. Nchoutpouen, a indiqué que sur le financement de la conservation de la gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique centrale de 2008 à 2017, la sous-région Afrique centrale a reçu au total deux milliards de dollars qui sont des financements pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des forêts.

Parmi les principaux donateurs de ces financements, se trouve en tête, la République fédérale d’Allemagne avec 24,7%, suivi de l’Union européenne avec 19,4%, du Giz à hauteur de 10,9%, et les Etats unis avec un financement de 10,2% et bien d’autres partenaires.

Selon lui, avec ces montants, la sous-région Afrique centrale peine à tirer le même niveau de financement que les autres bassins. Le Bassin du Congo, a-t-il poursuivi, devrait recevoir six milliards de dollars chaque année.

Pour lui, peu à peu les forêts du Bassin du Congo s’inscrivent progressivement dans l’agenda politique international grâce au partenariat de toutes les forêts du Bassin du Congo qui intensifient ses efforts diplomatiques pour faire reconnaitre son rôle important dans la régulation du climat de la planète.

A cette occasion, il a notifié que le Bassin du Congo a une superficie de 269 millions d’hectares, soit 70% des forêts en Afrique et 10% de la biodiversité mondiale, avec 262 aires protégées y compris les aires protégées transfrontalières. Ces 262 aires protégées, a-t-il dit, représentent sur le plan global, environ 15,8% des terres de la sous-région. En termes de richesses biologique, le Bassin du Congo possède 10.000 espèces de plantes, 400 milles espèce d’essence ligneuses et plus de 1.400 espaces d’animaux, a-t-on appris.

«Nous avons une exploitation forestière améliorée avec 10 millions d’hectares des forêts certifiées d’ici fin 2023. En termes de séquestration de carbone, nos forêts ont une capacité unique au monde avec 42 millions de tonnes de carbone, soit 10% de carbone stocké dans les forêts tropicales du monde. Il existe, aussi, des tourbières qui séquestrent environ 80 milliards de tonne de carbone stocké dans les biomasses », a-t-il déclaré  M. Chouaibou Nchoutpouen

Par ailleurs, il a souligné que le bassin du Congo a un niveau d’absorption qui atteint aujourd’hui un milliard de tonne de carbone par an avec des forêts. Ce bassin est le premier poumon vert mondial, a-t-il rappelé. (ACI/Blanchard Boté)  

Articles Similaires

DERNIÈRES PUBLICATIONS

FansJ'aime
SuiveursSuivre
AbonnésS'abonner