Monde/Forets : Plaidoyer en faveur de la gestion des forêts pour arrêter la dégradation des tourbières

BRAZZAVILLE, 27 OCT (ACI) – L’expert de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), Mme Maria Nuutinen, a appelé, le 26 octobre à Kintélé, dans le département du Pool, les experts du segment technique des trois Bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales, à améliorer la gestion durable des forêts pour arrêter la dégradation des tourbières et restaurer les terres.

Elle a lancé cet appel lors de son exposé sur l’état des trois Bassins tropicaux des tourbières et mangroves, à l’ouverture du sommet consacré auxdits bassins. Selon elle, la dégradation des tourbières est causée par l’émission des gaz à effet de serre. Ainsi, elle a souligné la nécessité de les gérer pour une meilleure restauration et une meilleure planification.

Poursuivant son propos, Mme Nuutinen a fait savoir que plus de 117 pays possèdent des tourbières. Cependant, la plupart de ces pays ne les ont pas encore repérées et n’ont pas de politique spécifique pour leur gestion, afin de pouvoir les détecter et les gérer. « On ne peut pas gérer une chose qu’on ne connaît pas », a-t-elle estimé.

Elle a aussi fait remarquer que la dégradation des tourbières est causée par la production de l’huile de palme, notamment de la déforestation que nécessite cette activité. Tenant compte de cette situation, elle a suggéré la production de biomasse dans les zones humides, pour protéger les tourbières, car celles-ci ont un niveau important de protection de l’environnement.

Par ailleurs, Mme Nuutinen a indiqué que dans certains pays, les communautés qui vivent dans les zones des tourbières ne connaissent pas la manière d’utiliser les terres de ces zones, d’où elle a souligné la nécessité de leur apprendre la manière d’utiliser ces aires et les services d’écosystèmes pour qu’elles ne mettent pas leur mode de vie en danger.

Concernant les mangroves, l’expert de la Fao a fait savoir que celles-ci se trouvent dans plus de 120 pays de la zone tropicale. Mais elles sont affectées à cause des changements climatiques,  de l’aquaculture, de la détraction naturelle et de l’exploitation de l’huile de palme.

Malgré cela, a-t-elle poursuivi, il existe des mangroves qui sont très dynamiques naturellement, qui se rétractent. Cela nécessite de continuer à tabler sur la restauration de ces mangroves, en raison de leur importance de séquestration du carbone, a-t-elle conclu. (ACI/Nadège Makoubama)

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