Monde/Environnement : La Chine s’oppose au déversement de l’eau radioactive en mer par le Japon

Brazzaville, le 06 Juil (ACI) – La République populaire de Chine s’est opposée au déversement de l’eau radioactive en mer par le Japon, considéré une violation du droit international de l’environnement, rapporte un document de l’ambassade de Chine au Congo, parvenu à l’ACI.

Selon ce document, le Japon envisage de déverser, à partir de ce mois de juillet, l’eau contaminée dans l’océan à travers des tunnels sous-marins, en violation de la convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion de déchets, adoptée à Londres en 1972.

Il rapporte que ce pays entend unilatéralement déverser en mer des millions de tonnes d’eau radioactive issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi sans tenir compte des vives oppositions de la communauté internationale.

Pour la Chine, le fait est que le Japon minimise et dissimule les conséquences du déversement de l’eau contaminée qui portera non seulement atteinte aux intérêts légitimes des pays voisins, mais aussi engendrera des catastrophes impensables à l’environnement marin global et à la santé publique.

Le document note qu’à l’échelle mondiale, il n’existe aucun cas précédent sur le déversement de l’eau radioactive en mer. « Ce plan a suscité de fortes oppositions tant à l’intérieur du Japon qu’à l’étranger. Les sondages menés au Japon montrent que 43% des Japonais s’opposent et plus de 90% d’entre eux estiment que cette mesure aura des effets négatifs », précise-t-il.

Sur le plan international, outre la Chine, la Corée du Sud, la Russie, la Corée du Nord et les pays insulaires du Pacifique, plusieurs pays et d’organisations internationales ont exprimé leur préoccupation face à la décision japonaise, lit-on

A ce propos, la Chine a dit que le Japon ne peut pas prouver que l’eau radioactive déversée est sûre et inoffensive. Pour près de 70% de l’eau traitée, le taux de concentration d’activité des nucléides radioactifs reste au-delà de la limite. L’eau radioactive de Fukushima contient plus de 60 types de radionucléides, dont beaucoup ne peuvent être efficacement traités par l’homme à l’heure actuelle.

« Toutes ces incertitudes nous amènent à nous interroger : pourquoi le Japon s’obstine à faire avancer son projet du déversement par la force ? Si l’eau dite traitée était aussi sûre que le Japon le prétend, elle pourrait bien être intégrée dans la circulation domestique japonaise », explique le document.

Pour l’ambassade de Chine au Congo, le Japon tente de faire retomber les risques de contamination nucléaire sur le monde entier, au détriment des intérêts communs de toute l’humanité. En ce qui concerne le traitement de l’eau contaminée par le nucléaire, le déversement en mer n’est pas la seule solution, ni le moyen le plus sûr et le plus optimisé.

Evoquant les alternatifs à cette ce plan, la Chine estime qu’en plus du rejet dans l’océan, il y a l’injection dans le sol, l’évaporation dans l’air, le rejet sous forme d’hydrogène et l’enfouissement souterrain. Or, sans avoir pleinement évalué d’autres options, le gouvernement japonais a choisi d’ignorer les risques de sa décision pour mettre en péril l’ensemble de la planète. « Nous devons déclarer solennellement que l’océan est le bien commun à l’humanité entière plutôt que l’égout privé du Japon », a martelé l’ambassade de Chine au Congo.

Les conséquences du rejet de l’eau radioactive en mer sont inestimables. A en croire les études, avec les courants océaniques les plus forts du monde le long de la côte de Fukushima, les matières radioactives pourraient se répandre dans la majeure partie de l’océan Pacifique en 57 jours à compter de la date du déversement, et atteindre tous les océans du monde en une décennie, rapporte-t-on. (ACI)

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