Monde/Environnement : William Ruto déplore l’injustice dans la distribution des ressources énergétiques

KINTELE, 30 OCT (ACI)- L’Afrique abrite environ 50% des ressources mondiales d’énergies renouvelables, Mais ne reçoit que plus de 2% des investissements de ces énergies au cours des trois dernières décennies, a déploré le 28 octobre à Kintélé dans le département du Pool, le Président du Kenya, M. William Ruto à l’ouverture du segment présidentiel du sommet des trois bassins forestiers tropicaux.

Selon lui, cette disparité souligne l’injustice persistante dans la distribution des ressources énergétiques à l’échelle mondiale. « L’Afrique ne va plus être une simple victime, ni problème, elle représente la solution. Nous disposons 30% des ressources mondiales en énergies renouvelables et d’importantes réserves de minéraux nécessaires à la transition énergétique. Le continent détient 60% des terres arables inutilisées », a souligné, M. Ruto.

Par ailleurs, M. Ruto a fait savoir que depuis 1990, le monde a perdu plus de 4 millions d’hectares de forêts, avec une perte annuelle de près d’un million d’hectares. De même, près de 80% des espèces animales risquent l’extinction si des mesures concrètes ne sont pas prises pour préserver leur habitat naturel, a-t-il indiqué.

A cet effet, M. Ruto a appelé à une coalition internationale pour la mise en œuvre des promesses de la Cop26 et lutter contre ces défis environnementaux. Le Président Kenyan a invité les pays industrialisés à respecter leurs engagements pris lors de l’Accord de Paris en matière de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (Ges) et de soutien financier.

« Le potentiel est énorme, mais il nécessite une action conjointe et des propositions concrètes pour garantir un avenir durable pour la planète et ses habitants. Il est essentiel de mobiliser des investissements pour soutenir la coexistence des populations locales et de la faune en vue de sauvegarder la biodiversité et inverser la tendance de la déforestation », a-t-il ajouté.

Il a, en outre, invité l’Union africaine et les dirigeants du continent à une collaboration qui n’est plus une option mais un impératif pour élaborer des stratégies climatiques. Il s’agira   de la préservation de la biodiversité et de réévaluer le Pib de l’Afrique, en incluant la valeur des services écologiques fournis par les forêts.

A cet effet, il a révélé trois facteurs clés, notamment, la suppression des visas entre les nations africaines, la réforme de l’architecture financière internationale pour fournir un financement équitable et la création d’un système de paiement panafricain pour faciliter le commerce dans les monnaies locales ainsi que la collaboration éducative et culturelle pour les jeunes qui représentent 25% de la population mondiale et constituent 40% de la main-d’œuvre mondiale en devenir.

Intervenant à cette occasion, le Président de la transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema  a déclaré que la tâche est dure mais Dieu demeure le maître de circonstance et de temps. « Ensemble on peut aller plus loin. Soit nous vivrons ensemble, soit nous périrons tous ensemble. Réveillons-nous du sommet des égoïstes », a-t-il insisté

Ce sommet des trois bassins du Congo, Amazonie et Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est a connu la participation d’une dizaine de chefs d’État africains en présentiel et les présidents brésilien, M. Luiz Inácio Lula da Silva et français, M. Emmanuel Macron, ainsi que le secrétaire général des Nations unies, M. António Guterres par visioconférence.

Il s’est tenu quelques semaines avant la COP28, la conférence internationale des Nations unies sur le climat, prévue du 30 novembre au 12 décembre prochain à Dubaï. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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