Monde/Environnement : Emmanuel Macron appelle l’humanité à sortir de l’économie de rente pour la bioéconomie

POOL, 30 OCT (ACI) – Le Président de la République française, M. Emmanuel Macron a émis, le 28 octobre, le souhait de voir l’humanité sortir de l’économie de rente qui détruit les forêts et la biodiversité afin d’entrer dans la bioéconomie.

« Au lieu d’importer la déforestation, nous voulons installer de nouvelles filières forestières durables à l’échelle mondiale, dans lesquelles nous partageons et partagerons encore mieux demain la valeur ajoutée », a-t-il fait savoir, lors de son intervention par visioconférence à l’ouverture du segment présidentiel du 2e sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales.

A cet effet, M. Macron a salué l’engagement du président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N’Guesso et les avancées significatives réalisées par les grands États forestiers. Il a manifesté le besoin d’avoir des partenariats avec les pays forestiers qui ont les grands stocks de carbone et de biodiversité et qui sont confrontés à des défis économiques majeurs.

« Ce partenariat combinant des objectifs environnementaux et économiques, est une des priorités majeures des prochaines années si ces pays veulent tenir leurs objectifs en matière de climat et de biodiversité pour la protection de ces trois bassins forestiers », a-t-il insisté.

Selon, M. Macron, ce partenariat va se reposer sur plusieurs principes fondamentaux, notamment, la protection des réserves essentielles de carbone et de biodiversité, comme les tourbières, doivent faire l’objet d’une haute protection car, c’est indispensable pour la planète ; la responsabilité de la communauté internationale pour rémunérer les actions de conservation, et la promotion d’une bioéconomie globale qui préserve le capital naturel et crée de la valeur localement.

Ce deuxième sommet qui intervient 12 ans après la première tenue en 2011, a permis à la France d’annoncer de nouveaux progrès à la Cop28 à Dubaï, et la Cop30 à Belém, au cœur de l’Amazonie qui devra être le point d’aboutissement des travaux pour bâtir les fondations d’une économie nouvelle pour un capital naturel au cœur de son projet.

Pour sa part le ministre ingénieur en chef de l’écologie et de l’environnement de la République de la Chine, M.  Bing Jiang Liu a manifesté l’engagement de son pays de soutenir les pays des trois bassins forestiers tropicaux à travers des mécanismes d’équipement du Fonds pour la biodiversité et un fonds spécial LanCang- Mekong.

« Nous devons renforcer la coopération avec vous.  Nous sommes impatients de collaborer avec les gouvernements, les organisations internationales et d’autres parties prenantes.  Nous aimons donc promouvoir la diversité mondiale, la conservation et construire une belle patrie », a-t-il indiqué. 

En rappel, moins de 14% de la surface de la planète abrite 75% des stocks de carbone et 91% des écosystèmes des espèces vertébrées. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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