BRAZZAVILLE, 30 OCT (ACI) – Le groupe de Sahraouis, détenus dans les camps de Tindouf en Algérie ont exprimé leur soutien en faveur d’une résolution pacifique et consensuelle du conflit artificiel concernant le Sahara marocain, appelant à la mise de côté des surenchères et des conflits destructeurs, indique une source diplomatique.
Dans un message adressé aux participants de la deuxième conférence pour le dialogue et la paix au Sahara, tenue du 27 au 28 octobre à Dakar, la capitale sénégalaise, ces Sahraouis ont fait savoir qu’ils aspirent à unifier leur voix pour exprimer leur volonté d’entamer un dialogue constructif direct, allant de la base jusqu’au sommet.
Ils souhaitent, également, faire de ce dialogue un outil essentiel pour se libérer de la pression étrangère et de l’ingérence extérieure dans leur destin.
Les auteurs de ce message considèrent leur adhésion au mouvement sahraoui pour la paix (Msp), organisateur de cette conférence, comme une déclaration forte de leur opposition à toute procrastination dans la résolution de ce conflit, qui perdure depuis longtemps et a atteint une impasse au sein des organisations internationales.
Cette 2ème conférence internationale pour le dialogue et la paix au Sénégal qui est une initiative du Msp et du Centre africain d’intelligence stratégique pour la paix (Cispaix), favorise l’émergence du Msp comme troisième voix pour tenter de résoudre pacifiquement la question du Sahara occidental et mettre fin à la longue souffrance des Sahraouis au cours des dernières décennies.
Elle a servi de plateforme pour encourager le dialogue au sein de la communauté sahraouie en impliquant davantage les représentants de l’autorité traditionnelle, les notables tribaux et la société civile.
Cette conférence coïncide avec une nouvelle initiative américaine en faveur d’une solution politique, une démarche accueillie favorablement par le Msp, par lhaj Ahmed Barikalla.
Ce mouvement est une force politique émergente qui représente les sahraouis qui ne s’identifient pas avec le projet politique du Polisario et vise à rapprocher les positions des Sahraouis des provinces du sud marocain et les Sahraouis des camps de Tindouf sur une solution pacifique du conflit du Sahara.
Elle a réuni plusieurs personnalités de l’Europe de l’Afrique et de l’Amérique Latine en présentiel et en virtuel tels que l’ancien président du Burundi, M. Domitien Ndayizeye, l’ancien ministre de la défense espagnol, M. Jose Bono Martinez, politologue et président de l’Institut argentin des études stratégiques, M. Adalberto Carlos Agozino, l’ancien président du Gouvernement espagnol, M. Rodriguez Zapatero et l’ancien ministre des Affaires Etrangères espagnol, M. Miguel Angel Moratinos. (ACI)
