Brazzaville, 20 Jan (ACI)- Au total 361 journalistes ont été emprisonnés dans le monde en 2024, a publié le 16 janvier dernier, le Comité de protection des journalistes (Cpj), rapporte un communiqué parvenu à l’Agence congolaise d’information (Aci).
Cette estimation, la plus élevée depuis les 370 journalistes emprisonnés recensés en 2022, devrait être un signal d’alarme, s’est inquiété la responsable de l’Ong américaine de défense de la liberté de la presse, Mme Jodie Ginsberg.
Au 1er décembre, la Chine détenait 50 journalistes dans ses geôles, Israël 43 et la Birmanie 35, a souligné l’Ong, dénonçant les trois pires contrevenants de la planète.
Israël poursuit l’Ong, doté d’un système démocratique, apparaît dans le haut de ce classement à la suite de sa guerre contre le Hamas à Gaza depuis l’automne 2023.
Le nombre de journalistes détenus en Israël et dans les territoires palestiniens a plus que doublé en un an, détenant désormais 43 journalistes, tous palestiniens, se plaçant désormais devant la Birmanie avec 35 journalistes, le Biélorussie 31 et la Russie 30.
« Une hausse des attaques sur les journalistes précède presque toujours une attaque sur les autres libertés : liberté de publier et accéder à des informations, liberté de mouvement et de rassemblement, liberté de manifestation… », a mentionné Mme Ginsberg.
Selon le Cpj, l’Asie est le continent le plus touché. « Des journalistes qui cherchaient simplement à rendre public corruption et méfaits, ou encore l’impact dévastateur du changement climatique sur les populations locales, se sont retrouvés derrière les barreaux », a souligné le responsable Asie pour le Cpj, M. Beh Lih Yi.
Les chiffres du Cpj concernant les journalistes emprisonnés dans le monde sont moins élevés que ceux calculés par l’association Reporters sans frontières, estimant, le 12 décembre dernier, que 550 journalistes étaient détenus dans le monde, et 55 retenus en otage, rappelle-t-on. (ACI)