Au regard de ses forces, le PCT va remporter la majorité des sièges aux sénatoriales, dixit Parfait Iloki

Dans le cadre des élections sénatoriales, le secrétaire à la communication et aux technologies de l’information du Parti congolais du travail (PCT), Parfait Iloki, a évoqué, au cours d’une interview exclusive accordée à l’ACI, le 14 août à Brazzaville, les stratégies mises en place et les forces de son parti, afin d’atteindre son ambition d’obtenir 55 sièges aux sénatoriales du 20 août prochain.

Agence Congolaise d’Information (ACI) : Dans quelques jours, les sénatoriales seront organisées sur toute l’étendue du territoire, comment le PCT s’organise pour affronter ces échéances électorales ?

Parfait Iloki (PI) : Les préparatifs des élections sénatoriales au PCT ne se font pas ex nihilo. C’est tout un processus qui a commencé depuis le 5e congrès ordinaire du parti. Quand nous sommes élus au secrétariat permanent, nous avions pratiquement quatre ou cinq missions. La première c’était de faire réélire le président du comité central. La deuxième c’était de lui donne la majorité à l’Assemblée nationale et aux Conseils locaux et départementaux. A cet effet, le PCT seul a pu obtenir 111 députés sur les 151, et 552 élus locaux sur les 1.154, sans compter ceux de la majorité présidentielle.

L’autre orientation c’est d’obtenir une majorité au niveau de la première chambre du Parlement, à l’issue des élections sénatoriales. Nous avons pu mesurer notre ambition à 55 candidats sur les 72 sièges que compte le Sénat. Vous voyez que notre ambition est légitime. La question que d’aucuns pouvaient se poser, c’est de savoir pourquoi 55 et non 56 ? Mais c’est une ambition politique que nous avons parce qu’à côté, il y a nos amis de la majorité présidentielle. Le PCT était seul à mesurer son ambition à 55. Et à côté, nous avons les amis de la majorité présidentielle qui peuvent combler le reste.

Outre cela, nous sommes en démocratie. Donc, il y a aussi l’opposition qui a des ambitions à atteindre. Ce sont les objectifs qui ont été fixés. Vous avez donc la réponse sur le fait que nous nous préparons depuis toujours. Donc, nous sommes prêts pour les élections sénatoriales 2023.

ACI : Lors de la présentation officielle des candidats du parti, le secrétaire général a donné des orientations aux élus locaux, en vue de donner la victoire  certaine. Qu’est-ce qui vous garantit que ces consignes seront respectées ?

PI : Nous sommes un parti organisé et bien implanté sur le territoire national, notamment dans tous les 86 districts, les 16 communes de moyenne exercice et les quatre communes de plein exercice de notre pays. Nous connaissons nos forces. Lors du lancement de la campagne des sénatoriales, le secrétaire général était sage et confiant, parce qu’il connaît les forces du parti. D’où vient notre force ? Elle vient du triptyque ‘’Discipline, militantisme et travail’’. Ce sont nos credo.

Aucune voix n’ira ailleurs puisque en ce qui concerne par exemple Brazzaville, le PCT seul avait obtenu la moitié, soit 51 sièges sur les 101 conseillers. Nous avons reçu les orientations de voter pour les candidats du parti. Ils sont cinq à Brazzaville, trois à Pointe-Noire, trois dans le Niari, trois dans la Bouenza, trois dans la Lékoumou, six dans les Plateaux, six dans la Cuvette, six dans la Sangha et six dans la Likouala. Donc, c’est normal que nous soyons positifs sur le fait qu’au regard de ses forces, le PCT ne peut que gagner.

Du coup, nous sommes confiants parce que le parti est bien implanté. Lorsque vous avez réussi l’implantation, le reste vient seul. Nous allons gagner, peut-être pas les 55 candidats, mais notre idéal serait de gagner les 55, mais cela peut retomber à 54. Ça serait simplement le jeu de la démocratie. Nous allons nous plier au verdict des urnes.

ACI : Etant donné que dans certaines circonscriptions, les candidats de votre parti s’opposeront à ceux de la majorité présidentielle, ne craignez-vous pas que ce départ en rang dispersé se tourne à la faveur des autres candidats ?  Si non, quelles stratégies avez-vous mises en place pour vous assurer une victoire commune ? 

PI : Au niveau de la majorité présidentielle, nous nous sommes arrangés pour qu’il n’y ait pas de croisades néfastes entre les candidats de la majorité présidentielle. Nous l’avons toujours fait depuis les législatives et les locales. Aux sénatoriales, nous y veillons également. Il se peut qu’il y ait des croisades néfastes au niveau des candidats indépendants parce que le PCT a aussi des indépendants pour les besoins stratégiques.

Mais il faut aussi savoir que le PCT a ses ambitions. Donc, nous essayons de trouver une passerelle. Ce ne serait pas si grave s’il y a quelques étincelles, parce que nous allons toujours nous accorder.

ACI : Le PCT a renforcé sa coopération avec le Parti Communiste Chinois (PCC). Que peut-on retenir de cette coopération ?

PI : Beaucoup d’amitiés se développent à travers les partis qui ont la même idéologie que nous, c’est-à-dire le socialisme. En dehors du Parti communiste chinois (PCC), nous avons pas mal d’amis. Ce que vous épinglez, c’est le dernier cas en date en termes d’actualité. Nous avons été invités en Chine par les amis du PCC en mai dernier. Et là-bas, nous avons signé des accords pour développer cette amitié. Tout récemment, nous avons reçu les camarades du PCC à Brazzaville. Cette visite de travail était un moment faste, parce qu’elle nous a permis de signer l’accord de coopération.

Nous sommes heureux, car ces relations se sont renforcées. Ce qui est important c’est que désormais, il y a une coopération encore plus dynamique qu’elle n’a existé jusqu’ici. Nos amis en arrivant ici, ont témoigné leur amitié du fait que nous sommes parmi les partis les plus disciplinés en Afrique. 

ACI : La République du Congo s’apprête à célébrer les 63 ans de son indépendance. Quelle évocation pouvez-vous faire de cet événement ?

PI : C’est l’âge de la maturité. Le pays est désormais fréquentable politiquement, touristiquement, économiquement. Avec les épopées de la municipalisation accélérée, surtout pour nous qui avons vécu presque dans tous les coins de ce pays avant cette municipalisation, on peut témoigner que nous sommes venus de loin, même si nous ne sommes pas encore arrivé.C’est pour cela que nous, en tant que parti dirigeant, nous avons la responsabilité de beaucoup travailler pour servir le peuple.

ACI : Avez-vous un message à adresser aux élus locaux en particulier et à la classe politique en général ?

PI : Aux élus locaux du PCT et à ceux de la majorité présidentielle, jusqu’ici beaucoup n’imaginent pas qu’ils sont des grands électeurs. Donc, au moment où chacun ira dans l’urne pour choisir un sénateur de sa ville ou de son département, il faut qu’il se réfère au fait qu’il a le pouvoir de tout un quartier, de toute une circonscription concentrée en lui. Il ne serait pas normal de marchander son point de vue, son vote.

En ce qui nous concerne notre parti, il n’y a pas de problème puisque nous sommes un parti discipliné. Nous avons les moyens de contrôler nos suffrages, parce que chacun de nous a signé des contrats moraux directement avec le secrétaire général du parti. Cela signifie que les élus locaux du PCT et ceux de la majorité présidentielle ont l’obligation de respecter les prescriptions, les statuts et le règlement intérieur du comité central du parti.

Propos recueillis par Sosthène Milandou & Grace Dinzebi

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