BRAZZAVILLE, 24 AVRIL (ACI)- Le Comité de pilotage du projet « Renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique des communautés vulnérables vivant dans le Bassin du Fleuve Congo », a adopté, le 22 avril à Brazzaville, les plans de travail et de dépense de la troisième année dudit projet.
Au cours de cette réunion, la troisième du genre, les participants ont, aussi, examiné l’état d’avancement des opérations, résolu des points bloquants et discuté des décisions clés pour la troisième année de mise en œuvre du projet. Ils ont, également, approuvé les conclusions du rapport de la deuxième année.
Le projet est financé par le Fonds d’adaptation au changement climatique de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Il a pour objectif principal d’améliorer l’adaptation au changement climatique des 124 communautés ciblées dans les trois zones d’intervention, en appuyant les populations à mettre en œuvre des projets qui puissent renforcer la résilience de leurs activités de subsistance et de la chaine de valeur agricole.
Ce projet cible, notamment, les populations autochtones et les petits exploitants agricoles, dont 70% sont des femmes, dans les départements de la Bouenza, la Likouala et la Sangha.
Le Programme alimentaire mondial (Pam), entité multilatérale d’implémentation, est conscient des défis majeurs auxquels le Bassin du Congo est confronté en raison des bouleversements climatiques, affectant directement les moyens d’existence et la sécurité alimentaire des populations dépendantes.
« Nous sommes convaincus que le Bassin du Congo, ses ressources, ses communautés et sa biodiversité sont porteurs de solutions dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré le représentant du Pam au Congo, M. Gon Yers réitérant son engagement à accompagner le gouvernement dans la réussite de ce projet.
Ouvrant les travaux, le ministre de l’Environnement, du développement durable, et du Bassin du Congo, en sa qualité de secrétaire exécutif, Mme Arlette Soudan Nonault a invité les participants à un engagement sans faille dans la validation des orientations de la mise en œuvre globale de ce projet.
« Ces travaux se tiennent au moment où les données issues de la situation de référence du projet sont disponibles. Cette étude capitale pour la mise en œuvre va permettre de suivre et de mesurer les progrès à réaliser à travers le suivi des indicateurs et les résultats attendus dans le cadre de ce projet », a-t-elle souligné.
A cette occasion, Mme Soudan Nonault, a mis en avant l’importance de sensibiliser la population. Car, a-t-elle dit, seulement 12,8% des ménages à travers les départements cibles disposent de l’information nécessaire pour gérer et minimiser les impacts négatifs de la variété climatique et des évènements météorologiques sur leurs moyens d’existences.
Cette réunion a connu la participation des représentants des ministères concernés, des organisations des Nations Unies, des points focaux pour les changements climatiques et les fonds verts et bleus, ainsi que des représentants des populations autochtones et de la société civile.
Lancé en février 2022, ce projet vise, entre autres, à sensibiliser tous les acteurs à tous les niveaux de la société congolaise, à identifier les besoins spécifiques d’informations climatiques et météorologiques dans les communautés ciblées ainsi qu’à fournir des services sur mesure pour permettre aux ménages et aux individus des décisions éclairées pour la gestion des risques climatiques. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
