Brazzaville, 07 Oct (ACI) – Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, en compagnie de son épouse a rendu, le 6 octobre à Brazzaville, un dernier hommage à Mme Elise Thérèse Gamassa décédée, le 23 septembre dernier à Savigny-sur-Orge en France.
Née le 3 février 1942 à Ndigui, commune de Sibiti, dans le département de la Lékoumou, Mme Gamassa était un ancien membre du bureau politique du Parti Congolais du travail (Pct), ancienne présidente de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo (Urfc).
Après le dépôt de gerbe de fleurs et le recueillement du Chef de l’Etat devant la dépouille mortelle de l’illustre disparue, une oraison funèbre a été lu par l’administrateur maire de Komono, département de la Lékoumou et membre du comité central du Pct, Mme Hortance Bouanga.
Selon cette oraison, Mme Gamassa a fréquenté, successivement, l’école primaire Henri Mbounda à Sibiti, l’école régionale à Dolisie et le lycée Victor Augagneur à Pointe-Noire. Elle a commencé son parcours professionnel comme enseignante. C’est à la légendaire école normale des institutrices de Mouyondzi, anciennement école des jeunes filles, qu’elle a été formée au métier de l’enseignement.
Alliant à la perfection ses fonctions administratives et politiques, Mme Gamassa, a fait éclore son engagement politique, notamment dans la défense des intérêts de la femme.Chef du département chargée de l’éducation à l’Urfc, Mme Gamassa est restée très engagée pour la défense des causes féminines, a-t-on appris.A la faveur du mouvement du 5 février 1979, elle devient présidente de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo (Urfc) jusqu’en 1984, a indiqué Mme Bouanga.
De 1984 à 1991, tout en étant membre du comité central du Pct, Thérèse Gamassa, a poursuivi sa mission au sein de l’Urfc, en qualité de Secrétaire générale, avec le même élan et la même détermination de femme politique dynamique, lucide et humble, œuvrant en faveur d’une communauté féminine nationale. Mme Gamassa a été élue membre du bureau politique du Parti Congolais du travail, à l’issue du 4ème Congrès extraordinaire tenu en 1990.
Dans son oraison funèbre, Mme Bouanga a notifié qu’au-delà de toute considération et au regard des fonctions politiques qu’elle a occupées, Mme Thérèse Gamassa figure au nombre de ces grandes dames qui ont eu pour cheval de bataille, l’émancipation des femmes du Congo, de l’indépendance à aujourd’hui.
Avec elle, souligne-t-on, plusieurs autres femmes congolaises ont continué la lutte pour donner au mouvement féministe congolais, ses lettres de noblesse. En témoigne, la tenue réussie du forum national des femmes du Congo, du 28 au 31 juillet 2010, dont elle a été la coordonnatrice. (ACI/Blanchard Boté)
